Au lendemain de l'organisation de la 1re journée internationale sur la recherche et le développement (R&D) le 15 novembre au Sheraton Oran, le Dr Feghouli Abdelhafid, vice-président activité aval de Sonatrach, est revenu longuement sur les objectifs initiaux assignés à cette journée, les premières évaluations sur un ensemble d'éléments tels que la participation étrangère, l'état des lieux et enfin la place de l'activité aval et de Sonatrach par rapport à ses partenaires et concurrents étrangers. De fait, notre interlocuteur nous confiera : « C'est une préoccupation constante chez le top-management de Sonatrach pour redynamiser la R&D. Dans cette première édition, nous avons défini trois axes pour susciter la réflexion sur la R&D chez nos partenaires, faire un état des lieux dans le domaine de la R&D en Algérie et à Sonatrach et enfin faire un état de la R&D dans les domaines de l'aval pétrolier. » Dans ce contexte, la décision de créer, selon notre interlocuteur, un centre de recherche et développement à Oran s'est imposée comme un aboutissement logique à une stratégie de développement de l'entreprise. A ce propos, le Dr Feghouli nous confiera que « le site est déjà défini et l'étude de faisabilité a été confiée à BRC pour une durée allant de 6 mois à une année. Ce centre s'inscrit dans un logique de création d'un pôle d'excellence en R&D à l'ouest du pays ». Pour le vice-président aval, la R&D doit s'inscrire, aussi, en adéquation avec ce qui doit se faire par les grands majors pétroliers. Une recherche qui doit impérativement générer une plus value qui, à son tour, doit constituer un élément fondamental dans la stratégie de développement de l'entreprise. L'autre segment de la recherche s'inscrit dans le cadre d'un réseau de compétence dans une approche avec l'université et les autres instituts nationaux et enfin les centres de recherche étrangers. Dans cette dynamique (future), les thèmes de recherche doivent être priorisés en fonction des besoins et de la demande des uns et des autres. D'ailleurs, à ce sujet, des accords de coopération avec Shell et Statoil existent. En ce qui concerne les premières évaluations, notre interlocuteur déplorera « l'absence d'un réseau de compétence et dira que la relation université/entreprises doit être basée sur une relation de profit réciproque qui à son tour doit être arrimée à un socle (une relation contractuelle) qui profite aux deux parties. Une problématique que la communauté universitaire doit régler ». Pour ce qui est des majors pétroliers, notre interlocuteur, nous dira : « Il y a de belles choses qui se font chez nos concurrents étrangers, telles que le procédé de Sabic, le projet de valorisation du gaz chez BP, la Statoil aussi fait des choses originales, mais nous sommes aussi mieux que certains d'entre eux. » Ceci dit, dira le Dr Feghouli, avec la loi sur les hydrocarbures et l'installation la semaine dernière de l'Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), la Sonatrach se focalisera dorénavant sur son activité commerciale, l'amélioration et la modernisation des modes de gestion de façon à atteindre et générer plus de bénéfices, mettre en place un nouveau système de gestion comptable et de ressource humaine, la mise en place d'un système d'information et enfin activé pour adopter les mêmes standards que les autres multinationales. Il s'agit pour nous d'optimiser les installations et les procédés de dernière génération pour emboîter le pas aux majors au niveau international notamment à travers un nouveau mode de commercialisation, en allant vers le client là où il se trouve. L'activité aval Avec un effectif de 6000 employés, l'activité aval est chargée du développement et de l'exploitation des activités de liquéfaction du gaz naturel, de la séparation des GPL et de la transformation des hydrocarbures. Les missions essentielles de l'activité aval consistent en l'élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement et d'exploitation de l'aval pétrolier et gazier, l'exploitation des installations existantes de liquéfaction de gaz naturel et de séparation des GPL, la mise en œuvre en partenariat du plan de développement de l'aval pétrolier et gazier, le suivi et la gestion du portefeuille des filiales et participations confiées au holding RHC (filiales à 100%, et autres détenues à 51%). Son organisation s'articule principalement sur les deux divisions opérationnelles de liquéfaction et séparation des gaz qui sont chargées de l'exploitation de l'appareil de production. Cette activité est assurée par quatre complexes de liquéfaction de gaz naturel d'une capacité totale de production de 44,3 millions de m3 GNL/an qui sera augmentée à 53,5 de m3 GNL/an à partir de 2009, et de deux complexes de séparation de GPL d'une capacité totale de production de 9,7 millions de tonnes par an. Quatre complexes de liquéfaction de gaz naturel, deux complexes de séparation des GPL. L'autre division études et développement est chargée du développement des activités de liquéfaction, de séparation des GPL et de transformation des hydrocarbures. Un holding avec trois filiales de production industrielle, Naftec (Raffinage), Enip (Pétrochimie) et Hélios (Hélium), trois filiales de production de services, la Somiz (Maintenance industrielle à Arzew), Somik (Maintenance Skikda) et Sotraz (Transport Arzew) et enfin deux entreprises de gestion de zones industrielles : l'EGZIA (Arzew) et l'EGZIK (Skikda).