Nous voudrions que les Algériens viennent plus nombreux visiter notre pays. Notre système de visas est rapide et efficace. Les visas sont fournis en moins de quinze jours. C'est notre objectif», a déclaré, hier, Martyn Roper, le nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, lors d'une rencontre avec la presse au siège de l'ambassade. Il a évoqué les visites de tourisme et d'affaires. Reprenant Barrie Peach, secrétaire des Affaires politiques, il a indiqué que l'ambassade a accordé 15 000 visas en 2010 et que le système britannique appliqué aux Algériens est le même partout dans le monde. «Il n'y pas de régime spécial pour les Algériens. Les personnes qui demandent un visa doivent avoir les moyens de soutenir une visite en Grande-Bretagne. Il y a un système d'évaluation des fonds pour un séjour. Chaque cas est différent», a indiqué le diplomate. En février prochain, le prince Andrew, deuxième fils de la reine Elisabeth II, sera à Alger pour la troisième fois en trois ans. «Cette nouvelle visite est un bon signe pour les relations entre nos deux pays. C'est celle d'un grand ami de l'Algérie», a déclaré Martyn Roper. Le duc d'York, qui est également représentant du gouvernement du Royaume-Uni pour le commerce et l'investissement, était déjà venu en 2007 et en 2009 pour, entre autres, inaugurer le nouveau siège de l'ambassade de Grande-Bretagne à Alger. L'ambassadeur a également annoncé la venue, le 23 janvier prochain, d'une mission économique menée par The Middle East Association (MEA). «Il s'agit d'une délégation de plus de 35 hommes d'affaires. C'est la plus grande délégation qui visite Alger ces dernières années, a-t-il dit. Basée à Londres, la MEA s'occupe de la promotion des relations économiques entre la Grande-Bretagne et le monde arabe, la Turquie et l'Iran. «Nous pouvons faire plus dans nos relations dans plusieurs domaines tels que les infrastructures, l'énergie, l'éducation et la santé. Nous allons travailler avec le gouvernement algérien pour identifier les possibilités. Les entreprises britanniques veulent investir en Algérie. Nous voudrions que le climat d'investissement soit le plus positif possible pour attirer le maximum d'entreprises», a-t-il noté. Il a indiqué que l'Algérie fournit 4% des besoins britanniques en gaz et pétrole. «Nous avons établi une feuille de route dans le domaine de l'énergie pour identifier les autres secteurs où nous pouvons coopérer. Le Royaume-Uni est un des plus grands investisseurs en Algérie, notamment dans le domaine des hydrocarbures», a-t-il noté. La Grande-Bretagne peut, selon lui, apporter son expérience dans le domaine des nouvelles énergies telles que l'éolien et les entreprises spécialisées dans les services médicaux sont prêtes à partager leur savoir-faire. Il a qualifié de «bonne» la coopération tant au niveau opérationnel que politique, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Et il a rappelé la position de principe de Londres de criminaliser le payement des rançons pour les groupes terroristes contre la libération des otages et le refus de toute ingérence extérieure au Sahel. Il a souligné que la coopération militaire s'améliore et que le nombre des étudiants algériens dans les écoles britanniques de défense est en augmentation. «La Grande-Bretagne peut aider l'Algérie à moderniser ses forces armées, notamment la marine. Les armées des deux pays peuvent faire des échanges», a-t-il dit. Il a révélé que Augusta Wetsland a vendu dernièrement des hélicoptères à l'Algérie : «Cela est un exemple de la coopération qu'on veut avoir à l'avenir. Au Royaume-Uni, il existe plusieurs entreprises qui peuvent fournir des armes. Il n'y a pas de réserves pour l'Algérie.» Il n'a pas précisé si des demandes d'achat d'armes ont été faites par l'Algérie. Il a noté que la Grande-Bretagne est ouverte à toute proposition algérienne en matière de transfert de technologie dans le domaine militaire. «C'est plus que la vente d'armes. Il s'agit de coopérer ensemble dans les entraînements et la formation», a-t-il noté. Martyn Roper s'est dit émerveillé par l'intérêt croissant des Algériens pour la langue anglaise. Le British Council, à Alger, aura pour tâche de suivre le mouvement. Interrogé sur le dossier Khalifa, l'ambassadeur a noté que l'affaire est pendante au niveau de la justice britannique. «Des commentaires de ma part peuvent être mal compris. C'est une question sensible», a-t-il dit.