- Certains se plaignent de la cherté des produits phytosanitaires pour lutter contre certaines maladies, une aide ne leur est-elle pas octroyée ? Vous me parlez de la cherté des produits phytosanitaires pour lutter contre certaines maladies ; il faut savoir que la plupart de ces produits sont importés et le recours exclusif aux pesticides n'est pas recommandé et il est nécessaire que ces agriculteurs optent pour une protection intégrée où l'aération des serres peut contribuer à la réduction des maladies d'une manière considérable. D'autre part, il faut reconnaître que l'Etat prend en charge la lutte contre certains ravageurs ou maladies qui sont considérés comme fléaux ou qui peuvent s'ériger comme tels. D'ailleurs, lors de l'apparition de la mineuse de la tomate sous serre en 2009, l'Etat a apporté son concours en mobilisant les cadres des différents instituts et en distribuant des pièges à phéromone, ce qui a jugulé le développement de ce déprédateur. - On rencontre beaucoup de culture de serre dans la wilaya de Biskra, pourtant, la terre et le climat semblent difficiles et peu propices à l'agriculture, est-ce la cas ? Il faut savoir que la wilaya de Biskra dispose de 1 652 751 ha de superficie agricole totale (SAT), soit 77% de la superficie de la wilaya et que la superficie agricole utile est de 185 450 ha, soit 58,45% de la SAU. La wilaya de Biskra est une wilaya agricole potentielle au niveau national avec des terres très fertiles qui sont favorables à la culture de diverses spéculations. Il y a lieu de rappeler que les premières serres introduites dans la wilaya de Biskra remontent au début des années 1980 à titre expérimental, puis la plasticulture s'est développée d'une manière rapide grâce à l'appui technique des différentes structures du ministère de l'Agriculture et du Développement rural aux différents programmes de développement dont actuellement le renouveau agricole et rural. Certes, le climat de Biskra contribue à la précocité des productions de tomate, poivron, piment et autres qui sont disponibles sur les marchés à partir de décembre au moment où dans d'autres régions, les serres ne sont pas entrées en production. - De jeunes gens prétendent que cela est plus rentable et moins difficile que de cultiver la datte, confirmez-vous cela? Si on parle de rentabilité des cultures, il faut prendre en considération plusieurs paramètres comme le rendement, les coûts de production et les prix de vente. En parlant de rentabilité, les jeunes choisissent les serres, car les bénéfices sont palpables au bout de quelques mois, c'est-à-dire le temps d'une campagne ; par contre pour le palmier, il faut attendre plus de 10 ans pour avoir une production commercialisable.
- En chiffres, que représente l'agriculture dans la wilaya de Biskra ? On retrouve environ 34 000 serres sur plus de 20 ha de serres chapelles. La wilaya possède quelque 4 000 000 palmiers.