Les services de l'APC de Blida ont entamé dans le cadre d'un projet d'amélioration du cadre bâti une opération de réhabilitation des immeubles. Vivre dans le chef-lieu de la ville des Roses n'est point différent que vivre dans ses alentours. Mis à part les grands boulevards et les quartiers résidentiels, plusieurs cités sont dépourvues des commodités les plus élémentaires. On en citera la cité Houari El Mahfoudh, connue sous le nom des 130 Logements, sise à Bab Dzaier, en face du quartier ancestral Douirette. Construite en 1995 sur les décombres de l'ancien hôpital militaire Ducrot, près de 1200 âmes y résident. Malgré cette forte concentration humaine, cette cité dortoir est bien loin de la modernité. «Elle ressemble plus à un douar», dit un habitant en colère. En effet, les deux uniques chemins d'accès à ce quartier sont complètement défoncés. Que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur, la chaussée est impraticable. De grandes crevasses et des nids-de-poule se transforment dès la moindre averse en immenses mares d'eau boueuse. En plus de la dégradation de la voirie, le réseau d'évacuation des eaux de pluie souffre de plusieurs anomalies, par conséquent, il faut plusieurs jours pour que les flaques d'eau de pluie s'évaporent. «Nous avons contacté à maintes reprises les autorités locales afin d'entamer une opération de bitumage des allées de notre quartier, en vain. A chaque fois, ils nous renvoyaient vers l'EPLF, actuelle ENPI, qui s'est chargée de la réalisation de ce projet. Ils nous disaient à chaque fois que la gestion interne de la cité est de leur mission. Au moindre contact avec cette entreprise, on nous renvoyait à l'APC prétendant que leur tâche s'est achevée au moment où ils ont distribué les logements. Depuis, nous vivons un calvaire quotidien», déclare M. Begga, président du comité du quartier. «Jusqu'à aujourd'hui, rien n'a été fait», ajoute-t-il. Pis encore, à l'entrée de ce quartier, une aquarelle de déchets accueille tout visiteur. Des odeurs nauséabondes s'y dégagent à longueur de journée. La situation s'envenime encore plus durant la saison estivale. Dès les premières montées du mercure, ces déchets servent de refuge à différents types de bestioles telles que les rongeurs, les chats sauvages et les chiens errants. Cela sans compter les moustiques qui y font ravage en été comme en hiver. Il y a deux ans, les services de l'APC de Blida ont entamé dans le cadre d'un projet d'amélioration du cadre bâti une opération de réhabilitation des immeubles. Seule la peinture a été refaite au moment où le projet englobait aussi une révision générale de l'étanchéité des bâtiments. Cette assemblée tient à rassurer les habitants de la cité Houari Mahfoudh en annonçant avoir inscrit parmi ses résolutions de 2011 la réservation d'un quota de son budget afin de rendre cette cité une cité pilote de toutes les opérations de réaménagement urbain. De son côté, la direction de l'urbanisme avoue avoir proposé un projet de réaménagement total de cette cité. «Le projet consiste en la réhabilitation de la voirie et des différents réseaux, la révision de l'éclairage public, la réfection des trottoirs et la revalorisation des espaces verts. Nous avons évalué ces travaux à 15 millions de dinars. Nous attendons le financement de la part de notre tutelle afin d'inscrire le projet et entamer les travaux», conclut M. Souissi directeur par intérim de la DUC de Blida.