Sur les neuf fermes aquacoles marines qui seront réalisées sur le littoral national, Témouchent en dispose de deux, l'une à Rachgoun et l'autre à Sbiat. Pour un retard d'Air Algérie, M.Abdallah Khenafou, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, a dû exclure de son programme la visite des deux ports de la wilaya et la rencontre avec les professionnels de la pêche. Il a centré son intérêt sur la question de l'aquaculture ; celle-ci revêt, selon son propos, un caractère stratégique au regard de la baisse de production de la pêche maritime tant en Algérie qu'ailleurs. Le choix de Khenafou était d'autant plus évident que les ports ne dépendent pas de sa tutelle en matière de gestion. Pour ce qui est de l'aquaculture, sur les neuf fermes aquacoles marines qui seront réalisées sur le littoral national, Témouchent en dispose de deux, l'une à Rachgoun et l'autre à Sbiat. «Aqua Tafna», la première, pour un montant de 598 millions DA, est à 95% de taux de réalisation et doit produire 700 t/an de poisson (loup de mer, daurade). Il s'agit de la première ferme lancée à travers l'Algérie en 2002. Elle a connu plusieurs arrêts de chantier en raison, en particulier, de problèmes de financement. Il reste à achever l'amenée d'eau de mer par une station de pompage qui est à 80% de ses travaux. «Aqua Tafna» devrait entrer en production en avril prochain. Il reste à savoir si d'ici là les crédits d'exploitation promis par la BADR seront mis en place pour l'achat des premiers alevins. C'est ce hiatus qui précisément retarde le démarrage de la deuxième ferme, «Aquasole», dont la capacité de production est de 1000t/an (maigre, loup de mer, daurade). Réalisée pour 850 millions, elle attend la libération d'un crédit d'un montant de 120 millions DA. Le gérant de «Aqua Tafna» s'est montré enthousiaste quant à l'avenir de la filière, ce qui a surpris le ministre qui fait état d'un discours autre de la part des propriétaires des 22 fermes aquacoles tant continentales que marines. Son interlocuteur expliqua qu'il s'agit dans son cas de poisson marin sur lequel la demande existe d'autant que la pêche en mer se fait de plus en plus pauvre. Par ailleurs, concernant la qualité gustative du poisson, il expliqua que cela dépend de la qualité de l'aliment qui lui est donné et qu'à cet égard, à l'importation, il s'agit de s'adresser aux meilleurs fournisseurs.