Depuis le premier classement, certaines habitations se sont davantage dégradées. Celles classées dans la case orange sont actuellement au rouge. Les 100 milliards accordés par le président de la République au projet de réhabilitation des habitations vétustes du quartier El Hamri ont été remis sur le tapis. Le wali a annoncé lundi, lors d'une rencontre avec les habitants de ce quartier, après une visite, que «le projet de réhabilitation des habitations d'El Hamri sera bientôt lancé et que l'étude de ce projet a été ficelée». Dans ce quartier, 2000 habitations seront touchées par l'opération de réhabilitation. Les habitations de ce quartier, un des plus vieux de la ville, sont de type «haouch». Le directeur de l'OPGI a indiqué que «les 2000 habitations représentent 269 haouchs». Cependant, cette annonce n'a pas trop réjoui les centaines de personnes présentes à cette rencontre. Ces dernières espèrent bénéficier de logements décents puisqu'elles avancent qu'elles «vivent dans des conditions précaires, partageant dans les haouchs en ruine même les sanitaires». A El Hamri comme d'ailleurs à Medioni, Ibn Sina, Saint Antoine, Ed-derb, Sid El Houari et autres vieux quartiers de la ville, les haouchs abritent plusieurs familles, des locataires généralement, occupant chacune une pièce ou au plus deux, en partageant les toilettes. Les présents ont soulevé que «depuis le premier classement, des habitations se sont davantage dégradées. Celles classées dans la case orange sont actuellement au rouge». Le wali, qui a écouté les doléances des Hamraoui, a indiqué que «les familles dont les habitations sont en péril seront prochainement relogées». Il a réaffirmé que «1400 logements seront bientôt distribués et que des familles d'El Hamri en bénéficieront». Le wali a par ailleurs sommé «les familles qui érigent des tentes dans le but d'être relogées de dégager la voie publique». Il a lancé à l'assistance «ces familles-là ne bénéficieront pas de logement».