Depuis 1984, la commune n'a bénéficié d'aucun projet de construction de logements. Ouled Chebel est une petite commune du sud de la capitale. Elle a la particularité d'être méconnue par les Algérois. Souvent, elle est confondue avec la localité de Chebli, une commune un peu plus nantie. Ouled Chebel a aussi une autre particularité. Elle est totalement marginalisée par les pouvoirs publics. En somme, la commune n'est jamais sortie de sa longue léthargie. Elle lui a été imposée, malgré son statut de commune de plein exercice depuis 1984. Cette situation se traduit selon le président d'APC, M. Meddah, notamment par le fait que «la commune n'a bénéficié, depuis sa création, que d'un seul quota de 30 logements sociaux. Un chiffre largement en deçà des besoins réels exprimés par les citoyens». En parallèle, les services de l'APC ont enregistré près de 1450 demandes. Pour les responsables locaux, le comble de l'exclusion s'est confirmé ces derniers mois par les pouvoirs publics qui ont ignoré les demandes des citoyens pour l'octroi de logements, dans le cadre des opérations de relogement. «Les citoyens de la commune vivant dans des bidonvilles situés dans le périmètre de la commune n'ont bénéficié d'aucun relogement», regrette le président d'APC. En effet, hormis une prise en charge qui remonte à une vingtaine d'années, qui a touché quelque 21 familles, les citoyens de la commune qui vivent dans les deux principaux sites de bidonvilles qui sont la cité Chaïbia et la cité rurale ont espéré, le temps d'une opération comme celle de ces derniers jours, un relogement, à l'instar des autres communes limitrophes. «Au niveau de notre circonscription administrative, la commune de Birtouta a bénéficié de 150 logements et Tessala El Merdja de 120, alors que notre commune a été court-circuitée», déplore l'élu. Par ailleurs, les responsables de l'APC affirment à l'unanimité que le recensement effectué par l'APC fait ressortir un nombre d'habitations précaires plus important que celui donné par les services de la circonscription administrative de Birtouta, lesquels ont enregistré seulement 212 baraques, alors que l'APC en a enregistré 448. «Cet écart est dû à la non-association de l'APC dans les opérations de recensement», assure notre interlocuteur, qui regrette également la non-prise en charge de la vingtaine de familles habitant à la cité rurale. «Il a été, dans un passé lointain, octroyé aux habitants de ce site de baraquements qui compte 43 familles, une aide pour l'auto-construction. 23 familles uniquement ont reçu cette aide. Les autorités d'alors avaient promis de poursuivre cette opération au profit des 21 familles restantes, mais depuis rien n'a été fait, et ces familles ont été mises aux oubliettes». En dépit de tous ces problèmes que connaît la commune, Ouled Chebel reste l'une des communes de l'Algérois où il fait bon vivre. La propreté de ses artères s'intègre parfaitement dans un environnement des plus agréables.