La directrice générale de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), Aziza Chibane, a déclaré hier que «quelque 273 000 postes d'emploi ont été créés dans le cadre du dispositif DAIP et, dans le processus classique, cet organisme a créé près de 180 000 postes d'emploi». A l'occasion de la signature d'un protocole algéro-français, au niveau du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mme Chibane a indiqué que le secteur économique a participé à la création de 60% des postes d'emploi en 2010. Le protocole porte sur l'élaboration de la nomenclature algérienne des métiers et emplois entre l'ANEM et le Pôle emploi, un établissement public en charge de l'emploi en France. L'accord de coopération algéro-française vise à apporter son assistance à l'ANEM dans son projet d'élaboration de cette nomenclature. Cette dernière «représente une source documentaire opérationnelle sur les contenus des emplois et des métiers pour les agents de l'ANEM et les usagers ainsi qu'une banque de données sur l'emploi/métiers mise à la disposition des institutions de recherche et d'information», a souligné Mme Chibane, qui a ajouté que «le répertoire des métiers a été adopté en Tunisie, au Maroc et dans plusieurs pays et a été une réussite. L'informatisation doit obligatoirement passer par une nomenclature qui sera algérienne, parce qu'il y a des données qui ne se trouvent pas ailleurs». «La rénovation du service public de l'emploi devait porter sur l'élaboration d'une nomenclature algérienne des métiers et des emplois à travers l'adaptation au contexte algérien du répertoire opérationnel des métiers et emplois français», a expliqué Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Il a souligné, entre autres, que les problèmes relatifs à l'emploi, soulevés en France et en Algérie, sont les mêmes. Les points communs entre ces deux pays se rapportent, selon Christian Charppy, directeur général de Pôle emploi, au taux de chômage, à la classe touchée par le chômage et aux professions en quête d'employés. «Le chômage en France est à 10%, c'est à peu près le même taux que l'on trouve en Algérie. Un autre point commun entre les deux pays est le chômage des jeunes qui est important aussi en France avec un sujet particulier, qui est celui des diplômés. Par ailleurs, il y a des professions en France qui trouvent des difficultés à recruter. On rencontre ce même problème en Algérie», a analysé M. Charppy, tout en annonçant que le G20 attendu au cours du premier semestre de cette année sera au service de l'emploi. Pour sa part, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, a évoqué l'orientation de la coopération algéro-française sur la question de la formation des Algériens.