Les soixante projets identifiés dans le domaine des énergies renouvelables à l'horizon 2020, en Algérie, et qui devraient couvrir 40% des besoins d'électricité, intéressent les entreprises allemandes. Le plan de développement annoncé par le ministère de l'Energie est également important aux yeux des investisseurs allemands étant donné les perspectives qu'il laisse entrevoir pour ce qui est de la politique d'exportation de l'expertise allemande dans le domaine de l'énergie renouvelable. «L'ambition des autorités algériennes d'augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique nous a fortement encouragés à promouvoir de nouveau le potentiel du marché en Allemagne», a déclaré, hier, Alex Dhina, le responsable de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie. M. Dhina s'exprimait à l'occasion d'une rencontre dédiée aux perspectives de partenariat organisée à Alger et à laquelle ont été conviés de nombreux représentants d'entreprises allemandes spécialisées dans le créneau des énergies nouvelles. En abordant la question de l'évolution de la consommation énergétique en Allemagne, à l'horizon 2050, Olivier Drücke, consultant auprès du ministère allemand de l'Economie et de la Technologie, en charge de l'initiative Energies renouvelables, a notamment estimé que «si la part du gaz naturel restera inchangée en Allemagne dans le schéma de génération de production, jusqu'en 2030, la part de l'énergie solaire sera en parallèle en constante augmentation». A ce propos il avancera qu'«une grande partie de cette énergie proviendra du Sahara, selon les perspectives tracées en Allemagne». Une affirmation qui renvoie notamment au projet Desertec, sur lequel la position de l'Algérie a été clarifiée, du moins pour ce qui est du principe, depuis la visite du président Bouteflika en Allemagne, il y a quelques semaines. Pour M. Drücke, il n'y a donc plus de doute sur l'acceptation de Desertec par l'Algérie. Interrogé à propos du taux d'intégration des projets futurs et du transfert de technologie, préalable posé par les autorités algériennes au partenariat futur dans le solaire, le responsable allemand s'est dit tout à fait favorable à un transfert de technologie en matière d'engineering et d'exploitation, mais aussi à une intégration industrielle. Il est à noter que la soixantaine de projets identifiés en Algérie devrait permettre de produire entre 2500 et 3000 MW d'énergie solaire et éolienne d'ici à 2020. L'Algérie compte par ailleurs exporter vers l'Europe environ 2000 MW d'énergies renouvelables à l'horizon 2020 et 10 000 MW à l'horizon 2030.