"Comme le font beaucoup d'autres pays, le gouvernement algérien doit mener une vraie politique de développement de l'énergie solaire, afin de préparer l'après-pétrole", a déclaré, M. Seifeddine Labed, directeur de recherche au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), qui a ajouté qu'une telle décision dépende du politique. Lors d'un séminaire, organisé, hier, à l'hôtel Mercure, par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), en collaboration avec l'Agence allemande de l'énergie Dena, et en présence d'une importante délégation de chefs d'entreprise algériens et allemands, les participants ont appelé les autorités publiques à prendre des décisions courageuses pour promouvoir les énergies renouvelables. Cependant, la mise en place d'un cadre juridique sur les énergies renouvelables et les allégements fiscaux accordés aux entreprises qui veulent investir dans ce domaine, peuvent encourager le développement du secteur de l'énergie solaire ainsi que le flux des IDE. Le directeur de l'AHK, M. Andréas Hergenrother, estime que l'expertise allemande dans le domaine de l'exploitation de l'énergie solaire est très bénéfique pour l'Algérie et que plusieurs partenariats entre les entreprises algériennes et allemandes ont été réalisés. "Les entreprises allemandes Schott et Siemens sont fournisseurs pour la construction de la centrale thermique solaire-gaz hybride, et de nombreuses sociétés allemandes comme Phaesun, Solar 23, Vollmer et Conergy pourraient mettre en place des partenariats dans le domaine de l'énergie solaire", a-t-il déclaré. De plus, plusieurs contacts ont été établis entre les entreprises algériennes et allemandes, lors de la visite du ministre de l'Economie de la Lande Rhéananie Palatinat. Fuhrlander, X-tern et Ruhl Energie, ont pu nouer des contacts de partenariat dans les secteurs de l'énergie éolienne et de l'efficience énergétique. Parmi les projets de coopération qui seront prochainement concrétisé, M. Andréas Hergenrother a annoncé la construction d'une tour solaire pour la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Par ailleurs, le directeur de recherche au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), M. Seifeddine Labed, a présenté un travail sur les applications solaires en Algérie. Il a signalé que "4% de la surface de l'Algérie peuvent alimenter les besoins mondiaux en électricité" et que le CDER collabore avec la Sonelgaz pour alimenter 20 villages dans les wilayas du Sud en électricité à base de l'énergie solaire. Ce projet qui va coûter 773 millions de dinars concerne la wilaya de Tindouf, Ouargla, Illizi et Tamanrasset. M. Seifeddine Labed a exprimé son souhait de voir les opérations de ce genre se généraliser car, d'après lui, "l'avenir est dans le solaire". Il a également, appelé les chefs d'entreprise algériens à travailler avec l'Agence allemande de l'énergie Dena et les entreprises allemandes qui ont une grande expertise dans ce domaine et qui jouissent d'une excellente réputation au niveau mondial. Il a rappelé qu'actuellement le taux d'énergie renouvelable produits en Algérie reste insignifiant et ne dépasse pas 0,01%.