Effectué par les ornithologues de la conservation des forêts, un recensement fait ressortir que le nombre d'oiseaux diminue chaque année. En 2010, 48 696 oiseaux ont été répertoriés contre 97 918 en 2009 au niveau des zones humides de la wilaya. À l'instar des autres wilayas du pays, Oran célèbre demain la journée mondiale des zones humides qui coïncide avec le 2 février de chaque année. Menacées par les rejets des eaux usées, les décharges sauvages et la destruction de la végétation, les zones humides assistent, ces dernières années, à la disparition de certaines plantes rares ainsi que quelques espèces d'oiseaux. Le recensement international (du 17 au 21 janvier) d'oiseaux d'eau, durant la période hivernale, fait état de 45 486 oiseaux seulement. Effectué par les ornithologues de la conservation des forêts, ce recensement fait ressortir que le nombre d'oiseaux diminue chaque année. En 2010, 48 696 oiseaux ont été répertoriés contre 97 918 en 2009 au niveau des zones humides de la wilaya, soit une diminution de 50%. Selon les spécialistes, les huit zones de la wilaya d'Oran, totalisant 64.000, accueillaient habituellement entre 150.000 et 200.000 oiseaux toutes espèces confondues. Actuellement, seulement 1/5 de cet effectif a été recensé. Ce recensement indique ainsi que la situation des zones humides dans la wilaya d'Oran n'est pas très reluisante, car cette faune est considérée par les scientifiques comme étant un excellent indicateur de l'état de santé des milieux naturels. A titre d'exemple, la Grande Sebkha, qui accueillait entre 15 000 et 20 000 flamants roses, n'a enregistré aucun oiseau de cette espèce en cette période hivernale. Cette baisse est due, notamment, au faible volume d'eau au niveau de quelques zones et aux conditions défavorables dans ces zones humides à certaines étapes de la migration qui commence en novembre. Dans la wilaya d'Oran, il existe 8 zones humides dont 4 classées mondialement dans le cadre du programme Ramsar. Ces zones restent abandonnées et livrées à elles-mêmes. La plupart de ces zones sont en proie aux déversements d'eaux usées et à la prolifération de décharges sauvages d'ordures ménagères et autres déchets industriels, comme les gravats de matériaux de construction, les déchets avicoles, les détritus des usines limitrophes situées dans la zone d'activité de Benfreha, Oued Tlélat ou Hassi Ben Okba. Les zones humides en question abritent des lacs impressionnants qui restent hautement pollués par ces rejets. Il s'agit de Dhaya Morsli ou encore Dhayet Oum El Ghellaz, le lac Telamine et d'autres aux alentours de la Grande Sebkha. L'une des conséquences majeures de ces bouleversements des environnements immédiats de ces zones, c'est la baisse du nombre d'oiseaux pèlerins provenant d'Europe, de Namibie ou d'ailleurs. Trouvant habituellement refuge dans ces lacs, les oiseaux migrateurs ont finalement préféré d'autres régions plus clémentes et moins polluées. Parmi les mesures prises par les autorités locales pour la préservation du lac Telamine, la délocalisation de la décharge et de la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées (STEP), rappelle-t-on.