Malgré l'absence remarquée de Sonatrach et de ses filiales, la 3e édition de Hassi Messaoud Industries, le Salon professionnel des équipements et prestations du pétrole et du gaz qui s'est tenu du 29 janvier au 2 février 2011 dans la capitale algérienne du pétrole, conforte l'action marketing française qui courtise le marché algérien. Le Salon est conjointement organisé par la Safex et la CCIMP (Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence) qui ont pris le relais de Ramdane Rouabah, DG de Foir'ex, organisateur ayant à son actif plusieurs éditions du même Salon. Hassi Messaoud Industries, un marché à ciel ouvert, des thématiques à foison, un terrain vierge pour les événementiels, et que de convoitises avec les perspectives offertes par une nouvelle ville où tout est à faire ! Un chantier grandiose que les Français ne veulent louper pour rien au monde et ils ne s'en cachent pas. Hassi Messaoud Industries 2011 accueille des exposants venus des quatre coins du monde, mais compte essentiellement des entreprises françaises constituant les trois quarts des 89 participants et qui se partagent le pavillon «label France» qui leur promet un gain en visibilité auprès des professionnels en Algérie, d'identifier et rencontrer de futurs clients et partenaires, de cibler directement de nouveaux marchés d'export. Tels sont donc les objectifs de cette troisième édition, version Safex-chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence. Et même si la conjoncture actuelle n'a pas permis la présence des officiels, puisque le salon a été inauguré par le chef de daïra de Hassi Messaoud, alors qu'il a reçu l'ambassadeur de France l'année dernière, le chef du gouvernement et le ministre de l'Energie dans des éditions précédentes, il y a lieu de souligner que la persévérance finit par payer. L'année dernière, Son Excellence Xavier Driencourt soulignait que la présence française dans la zone pétrolière de Hassi Messaoud est appelée à devenir de plus en plus visible, surtout avec Sodexo, leader en catering ayant racheté les avoirs d'ACS, une entreprise algérienne qui lui cède ses parts de marché et 3000 travailleurs en Algérie. Un jumelage Hassi Messaoud-Marseille ? Pourquoi pas, disait l'année dernière l'ambassadeur de France, mais l'idée n'a, semble-t-il, pas trouvé écho auprès des responsables de la Chambre d'industrie Marseille-Provence au moment où l'aéroport de Marseille vit essentiellement de l'activité Cargo en relation avec le pôle pétrolier. Mais les idées de partenariat fructueux semblent être à sens unique et Hassi Messaoud n'être qu'un marché juteux très convoité pour les multinationales qui travaillent dans une discrétion totale sans aucun contact avec la société locale et encore moins les nouveaux débarqués sous couvert des salons professionnels et des rencontres B to B attirés par une croissance économique estimée à 4% en 2011 (6% hors hydrocarbures), un programme d'investissement public (2010-2014) d'un montant de 286 milliards de dollars et surtout une nouvelle ville énergétique par excellence avec une enveloppe aguichante de 6 milliards de dollars.