Plusieurs axes routiers sont devenus impraticables après les crues des oueds et les inondations dues aux regards bouchés. Les fortes pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Constantine dans la nuit de mercredi à jeudi, évaluées par les services de la météo à plus de 100 mm, ne sont pas passées sans causer des dégâts. Selon les services de la Protection civile, pas moins de 30 interventions de reconnaissance ont été effectuées durant la seule journée de jeudi, où des constats ont été établis sur la situation des maisons menaçant ruine ou celles envahies par les eaux. L'on apprend ainsi auprès des mêmes services que 87 familles vivent actuellement le risque d'effondrement de leurs maisons, dont 78 ont été localisées dans la ville de Constantine, six à Aïn Abid et trois à Hamma Bouziane. Selon la même source, des dégâts importants ont été enregistrés dans une usine de céramique à Oued Hamimime, dans la commune d'El Khroub. Plusieurs établissements scolaires n'ont pas ouvert à cause de eaux qui ont envahi les cours et les classes, comme ce fut le cas pour le CEM Ibn Sina, situé au 4ème Kilomètre. Ceci sans compter les multiples infiltrations des eaux signalées dans plusieurs communes. A Constantine, la situation a été des plus catastrophiques; dans certains quartiers des blocs entiers de bâtiments ont été envahis par les eaux et des torrents de boue, particulièrement aux cités Zouaghi, Boussouf, Daksi, Ziadia, Boumerzoug, Sakiet Sidi Youcef, les Frères Abbes, Filali et 20 Août 1956 où les travaux bâclés des aménagements urbains, ayant coûté des milliards, sont apparus au grand jour. «Nous avons sollicité à maintes reprises les services de la Seaco pour venir évacuer les eaux qui ont envahi même nos appartements, mais nous n'avons rien vu venir», regrette une dame habitant la cité Daksi. Il faut dire que les services de l'APC de Constantine et ceux de la Seaco étaient complètement débordés face à ce véritable déluge. Mais les causes de cette situation ne sont pas à chercher ailleurs, selon les citoyens des ces quartiers, où l'entretien des réseaux d'assainissement et le nettoyage des rigoles, bouchées depuis des années, ont toujours été parmi les derniers soucis des services concernés.