Originaire de Raffour, dans la commune de M'Chedellah, wilaya de Bouira, Anissa Kechadi, a été élue Miss Kabylie 2011, à l'issue d'un concours de beauté organisé le 22 janvier dernier, à Tizi Ouzou. Cette étudiante, en langue et culture amazighes à l'université de Tizi Ouzou, s'est illustrée par sa grâce naturelle et a remporté avec beaucoup de mérite les voix des membres du jury de la 6e édition de Miss Kabylie. Elle vient ainsi de réaliser un rêve d'enfance. La «beauté» de Raffour nous livre ici son sentiment au lendemain de son couronnement. -Vous venez d'être élue Miss Kabylie 2011, quel est votre sentiment ? Je suis très heureuse car je viens de réaliser l'un de mes meilleurs objectifs. Je ressens un immense plaisir de me voir sacrée Miss Kabylie. Certes, au début, j'étais réticente par rapport à ma participation, car le concours était serré puisque toutes les candidates avaient les conditions requises pour prétendre à décrocher le titre de Miss. Donc, je reconnais que même les autres candidates sont belles et charmantes. D'ailleurs, je leur rends hommage. -Comment avez-vous eu l'idée de participer à ce concours ? L'idée de prendre part à l'élection de Miss Kabylie ne m'est pas venue à la dernière minute. Il s'agit d'un espoir que je caressais depuis mon enfance. Depuis longtems, je m'intéressais beaucoup aux défilés de mode mais il n'y avait pas d'occasions qui me permettaient de me présenter à un concours de beauté. Ainsi, après l'obtention de mon bac, je suis devenue étudiante à l'université de Tizi Ouzou et j'ai eu l'occasion, en 2008, d'assister à l'édition de Miss Kabylie. Puis, en 2010, j' ai participé à la 5e édition où j'ai décroché la place de deuxième dauphine. C'est pour cela que je me suis présentée cette année au concours ce qui m'a permis de décrocher la couronne de Miss Kabylie. -Quelle a été la réaction de vos parents quand vous leur avez annoncé votre participation au concours ? Certes au début, il m'a été très difficile de convaincre mes parents pour ma candidature au concours de Miss Kabylie. Il faut dire que notre société n'est pas habituée à ce genre de manifestations. Quand ils ont su que c'était l'un de mes rêves d'enfance, ils ont accepté et ils m'ont même encouragée. Ils étaient d'ailleurs présents dans la salle lors du concours, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. -Maintenant, étant Miss Kabylie 2011, quels sont vos projets à l'avenir ? Je veux, à l'avenir, essayer de m'investir dans le domaine de la mode, notamment dans le style kabyle, étant donné que je suis une future licenciée en langue et culture amazighes. J'aimerais bien apporter quelque chose à notre culture. Je veux dire aussi que mon souhait est de devenir une animatrice de radio ou télévision, car c'est un domaine que j'aime beaucoup. Par quoi voulez-vous conclure cette interview ? Je tiens à remercier les organisateurs du concours Miss Kabylie, notamment Mourad Aït Ahmed et Mme Feriel. Je dédie aussi ce titre à tous les membres de ma famille et mes amies qui m'ont beaucoup encouragée. Je citerai, entre autres, Hannane, Lynda, Mouma, Hizia, Tima, Fahima, Kahina, Kaou et sa famille Khiraz. Mes vifs remerciements vont également à Fazia Smaïl, directrice de la résidence universitaire Didouche Mourad (ex- ILE) de Tizi Ouzou qui était pour beaucoup dans ma participation et ma consécration dans la sixième édition de Miss Kabylie.