Rencontré au Golf de Dély Ibrahim, site de la 15e édition du Championnat du monde universitaire de cross en mars 2006, le président de la FNSU, Hassan Chikh, a répondu à nos questions. Tout d'abord, comment est venue l'idée de l'organisation d'un Championnat du monde de cross en Algérie ? A vrai dire, c'est le résultat de notre dernière participation au Championnat du monde, à savoir la 4e place par nations et une médaille de bronze en garçons, qui nous a le plus motivés. Mais, il y a aussi le besoin de notre pays de renouer avec ces rencontres internationales. Il faut démontrer que nous possédons des potentialités humaines, des infrastructures et que le problème de sécurité ne se pose plus. Toutefois, j'ajouterai que cette compétition a permis aux pouvoirs publics de récupérer le site du Golfe que le MJS va sûrement mettre à la disposition de notre élite. Combien de pays ont confirmé, à ce jour, leur participation ? Pour le moment treize pays. Les deux derniers inscrits sont la Suisse et l'Ouganda. Vous comptez recevoir assez de pays ? Il est vrai que cette compétition n'a pas attiré durant les éditions précédentes assez de pays africains et arabes. Cependant, en ce qui nous concerne, nous avons la chance que l'Algérie occupe la présidence et la vice-présidence respectivement de la Fédération africaine et l'Union arabe du sport universitaire. A ce titre, nous souhaitons recevoir le plus grand nombre de pays arabes et africains. Ce mondial universitaire sera-t-il un prélude au Championnat du monde de cross de l'IAAF ? Effectivement, l'inspecteur Lufih, qu'on a reçu dernièrement et qui est aussi membre à la commission technique de l'IAAF, n'a pas raté l'occasion pour lancer l'idée de l'organisation d'un championnat du monde de cross civil. Il faut savoir que l'Afrique, qui est le réservoir d'un énorme potentiel pour le cross country, n'a organisé que deux championnats, l'un à Marrakech et l'autre à Mombassa au Kenya. Dans ce cas, la FAA ne peut que s'en réjouir. Israël pourrait-elle participer à la compétition organisée en Algérie ? Non. Le jour où on a déposé notre dossier pour l'organisation, la question nous a été posée. Nous avons répondu que nous respecterons la réglementation de la Fédération internationale du sport universitaire qui stipule que ne peuvent participer que les pays invités par les organisateurs. Notre sélection nationale est-elle en mesure de créer la surprise ? Nous avons des athlètes qui ont un bon niveau, aussi bien en filles qu'en garçons. Ils sont en stage actuellement à Tikjda et dirigés par Salem Mohamed. Ce n'est qu'au terme du Championnat d'Algérie de cross universitaire, qui aura lieu le 16 février 2006, et le cross de la FAA, le 2 mars, que nous arrêterons la liste des 12 participants, dont 6 filles, au championnat du monde qui se déroulera au Golf de Dély Ibrahim le 24 mars 2006.