Le Paradou a encore frappé (les esprits) en allant administrer une leçon au MC Oran au stade Ahmed Zabana (6-2). Le score se passe de tout commentaire. La performance des camarades de Djediat s'inscrit en droite ligne du retour en forme d'un groupe qui n'est dénué ni de talent, ni de qualité et qui vit bien dans sa peau. Cette bande de joyeux footballeurs bien encadrés par le duo Bouhellal-Abdelaziz dégage une odeur de fraîcheur, d'ambition mesurée qui contraste avec le quotidien fade d'un championnat rythmé par les calculs sordides et un niveau qui laisse beaucoup à désirer. La force du Paradou, c'est ce mélange de sérieux, discipline, application, le don de soi, la confiance et la dose de travail consentie quotidiennement pour relever le défi de la pérennisation du club parmi l'élite. Interrogé sur les « secrets » de la bonne tenue de route, le coach Kamel Eddine Bouhellal prononce ces mots simples : « Le travail est à la base de toute réussite. C'est notre credo et on essaye de ne pas dévier d'un iota. La saison, nous l'avons préparée le premier jour de la reprise des entraînements. Nous savions qu'il était indispensable de passer par une période d'apprentissage et d'acclimatation avec la première division. Ce cap, nous l'avons bien négocié. Les premiers tests, nous les avons passés face à l'USM Blida (1-1), le NAHD (0-1) et l'USM Alger (2-3). Malgré les deux défaites lors des premiers derbies algérois, nous avons acquis la certitude que le PAC avait les moyens de tenir son rang. Pour progresser, il nous fallait un match référence. Il est arrivé avec la victoire (3-0) face à la JS Kabylie. A partir de ce moment-là, les joueurs se sont totalement libérés et ont cru davantage en leurs possibilités. Ils se sont décomplexés. La défaite (1-2) à Annaba est, à mes yeux, un simple accident de parcours. Le match était à notre portée et nous l'avons laissé filer. Jeudi, à Oran, on s'est procuré le même nombre d'occasions et à la différence de Annaba, nous les avons concrétisées. » Ses joueurs ne disent pas le contraire à l'image des Koubéens Nabil Hamouda et Mohamed Oukil. Pour le premier, « le match contre le MCO, nous l'avons bien préparé. On a beaucoup travaillé devant le but. La défaite à Annaba nous est restée en travers de la gorge ». Propos que corrobore son partenaire Oukil : « Notre groupe respire la confiance et il a sû exploiter les faiblesses du MCO. Nous avons fait le maximum pour préserver la dynamique née de la large victoire face à la JSK. » Le staff technique du Paradou a déjà remobilisé le groupe et concentré sur la suite qui s'annonce difficile, comme le souligne Kamel Eddine Bouhellal : « Nous allons livrer trois matches difficiles en une semaine. Nous jouerons l'ASO, le CRB et le CABBA. Nous ferons tout notre possible pour sortir vainqueur de ces matches afin d'améliorer notre classement et bien nous positionner par rapport à la phase retour qui s'annonce extrêmement difficile pour toutes les équipes. » Un discours qui cadre parfaitement avec la philosophie du Paradou.