Les prix du pétrole ont régressé en fin de semaine d'échanges européens, clôturant en baisse, pénalisés par un raffermissement du dollar, alors que la situation en Egypte continue de peser sur le marché. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a perdu 1,44 dollar à 100,32 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance a, quant à lui, cédé 1,09 dollar à 89,45 dollars. Les prix du brut, qui étaient à une légère hausse à l'ouverture du marché new-yorkais, ont rapidement renversé leur tendance vers la baisse, affectés par un raffermissement inattendu du billet vert, qui rendait moins attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. Le dollar était soutenu par la publication du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, aux chiffres contrastés mais favorablement accueilli des opérateurs. Le marché du pétrole demeure cependant soutenu par les tensions en Egypte, le pays n'étant pas un gros producteur de brut, mais il abrite deux voies stratégiques acheminant le pétrole du Proche-Orient, de la mer Rouge à la Méditerranée : le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed). «La situation est loin d'être au beau fixe dans le reste de la région», ont relevé des analystes, ajoutant «qu'un coup d'œil rapide sur la carte» suffit à comprendre pourquoi les préoccupations des opérateurs sont aussi vives. Les pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord ont une production combinée de plus de 26 millions de barils par jour au total, soit plus de 30% de l'offre mondiale, ont-ils relevé.