Après l'explosion survenue samedi dernier dans un local commercial à Ouled Fares, au nord de Chlef, une commission d'enquête a été mise sur pied par les autorités de la wilaya à l'effet de déterminer les causes de cette déflagration qui a coûté la vie à deux étudiantes et causé des brûlures graves et des blessures à six autres personnes. D'après nos sources, les deux victimes, âgées de 21 et 22 ans, résidaient à la cité universitaire d'Ouled Fares et se trouvaient, au moment des faits, à l'intérieur du magasin touché. Elles ont été carbonisées et devaient être enterrées hier dans leurs localités à Sobha et El Karimia. Souffrant de brûlures de 2e et 3e degré, le propriétaire du commerce, 42 ans, et une fillette de 15 ans, habitant la propriété voisine, ont été transférés à l'hôpital de Douera dans un état jugé grave. Trois autres occupants du même appartement, des femmes âgées entre 45 à 59 ans, ont été intoxiquées par la fumée et admises à l'hôpital de la région. Le propriétaire du commerce d'habillement mitoyen a, pour sa part, subi des blessures graves au niveau des membres inférieurs et est toujours hospitalisé. Au lendemain de ce drame, les commentaires vont bon train sur l'origine de cette catastrophe. On s'interroge sur la nature de la déflagration d'autant que la piste de l'accident au gaz naturel, propane ou butane a été écartée par les services techniques et les officiels concernés. « L'explosion est extra énergie comme nous avons eu à le vérifier sur les lieux et après des constatations effectuées par nos équipes spécialisées », a affirmé, hier, le directeur de l'industrie et des mines. Attentat à l'explosif ou acte de sabotage ? On n'en sait rien pour le moment. Les services de sécurité privilégient toutes les pistes et préfèrent attendre les résultats des investigations menées dans ce cadre pour se prononcer sur le sujet.