Les médecins se plaignent de l'anarchie qui règne aux urgences et dénoncent les agressions don ils sont victimes. Des médecins sont victimes d'agressions à l'intérieur de l'hôpital de Tizi Ouzou. La situation a été maintes fois dénoncée par le personnel hospitalier qui demande l'intervention des responsables concernés. «Il n'a pas un système de tri au niveau de l'entrée de l'établissement. On travaille dans des conditions très pénibles», déplore un médecin résident. D'ailleurs, pour protester contre ce climat d'insécurité qui règne au sein même de l'hôpital, les internes en médecine et les médecins résidents ont observé lundi dernier un sit-in au CHU Nedir Mohamed. Les protestataires qui se sont rassemblés devant le pavillon des urgences revendiquent l'amélioration des conditions de travail du corps médical. Ils dénoncent aussi «la violence qui se produit de façon récurrente, depuis des années, au CHU de Tizi Ouzou». «Les médecins de garde, notamment ceux qui travaillent dans les pavillons des urgences, subissent toute sorte d'humiliations, d'insultes, et des menaces et parfois d'agressions physiques», nous dira l'un des protestataires qui précise qu'un service minimum était assuré au niveau de tous les services afin de répondre aux besoins des malades. «Dans l'état actuel des choses, le constat est sans appel. Le médecin est appauvri par des conditions salariales injustes, qui ne sont pas à la hauteur des sacrifices consentis pour arriver à ce statut et au dévouement manifesté chaque jour pour rendre service aux citoyens en souffrance. Un appauvrissement qui a, assurément, des répercussions sur son statut social qui est dévalorisé», lit-on dans la déclaration du comité des internes en médecine de Tizi Ouzou, ajoutant : «Trop d'agressions sont perpétrées sur les internes et les médecins en général dans l'exercice de leurs fonctions». Les protestataires ne comptent pas s'arrêter là puisqu'ils prévoient de tenir une assemblée générale pour décider des actions à entreprendre dans le sens de maintenir la pression sur les responsables concernés. «Si le problème n'est pas résolu, nous allons observer une grève qui paralysera l'hôpital pendant 24 heures, car nous travaillons dans des conditions intenables. Nous n'avons pas de problèmes avec les malades mais nous faisons face à une anarchie dans le tri des accompagnateurs de malades. Il y a une femme, médecin résident qui a été agressée il y a trois jours au niveau du service des urgences alors qu'elle était en train de prendre en charge un malade», nous a souligné un membre du comité des internes en médecine. Par ailleurs, notons que le CHU Nedir Mohamed fonctionne avec 400 médecins résidents et 500 internes en médecine.