Jeudi, les habitants de Melsa, un petit bourg dépendant de la commune de Aïn Arnat, située à 7 km de Sétif, ont coupé, à l'aide de troncs d'arbres et de pneus brûlés, une voie menant à l'aéroport. L'état de la route donnant accès à leur hameau, le non-raccordement au gaz naturel et le déficit en transport scolaire, sont les principales causes de cette fronde. Ils ont demandé à discuter avec le premier responsable de la wilaya. Les citoyens de Bir Ali, un autre hameau de la région, se sont joints au mouvement avec des écoliers de Timalouka, un groupement d'habitations situé à quelques encablures de l'aéroport. «Pour attirer l'attention des autorités locales nous n'avions d'autre alternative que d'envahir la rue, d'autant plus que les responsables de la commune n'ont, à aucun moment, voulu prendre en considération nos doléances relatives à la dégradation effrénée de nos conditions de vie», diront les frondeurs qui mettent le doigt sur différents problèmes. «A cause de la dégradation de la route menant à notre village, les chauffeurs de taxi ne le desservent plus alors que nous souffrons déjà d'un déficit du transport en commun. Cette situation se répercute négativement sur les enfants qui éprouvent les pires difficultés pour rejoindre les établissements scolaires», précisent, non sans colère, des manifestants qui enfoncent le clou en ajoutant: «Non seulement nos demeures ne sont toujours pas raccordées au gaz naturel, mais nous n'arrivons pas à mettre la main sur une bonbonne de butane. Figurez-vous que j'en cherche une, depuis plus de trois jours, sans succès» tonne un des protestataires qui ont délégué un groupe pour discuter avec le chef de daïra et le P/APC de Aïn Arnat. Par ailleurs, la RN28 reliant Sétif à Aïn Oulmene a été fermée, jeudi, à la circulation. La perturbation du trafic, pendant des heures, sur un aussi important axe donnant en outre accès aux wilayas de M'sila et Batna, est à mettre à l'actif des habitants de Guellal qui ont refusé la majoration des prix du transport en commun. Dans le but de calmer les esprits, le directeur du transport s'est déplacé sur les lieux où il a, non seulement, promis de prendre en charge les doléances des manifestants, mais rejeté les nouvelles augmentations jugées non réglementaires.