La commune de Maoklane, localité située à 60 km au nord-est de Sétif, a été, ces trois derniers jours, ébranlée par de violents mouvements de protestation. Tout a commencé lundi 24 octobre courant par une bataille rangée entre lycéens de la bourgade précitée et ceux de Tala Ifacen, commune située à quelques kilomètres de Maoklane, chef-lieu de daïra. Ces affrontements, qui ont occasionné d'importants dégâts au centre de santé, au lycée ainsi qu'aux pylônes de l'éclairage public, se sont poursuivis le lendemain. Cette violence, qui a engendré de nombreux blessés parmi les lycéens, a poussé la foule à barrer la route. Les mauvaise conditions de vie (défectuosité de la route, absence du transport scolaire, pénurie d'eau, manque de gaz naturel...) sont, nous dit-on, les principales causes de la fronde. Les habitants de Zouaoua, un autre hameau dépourvu des conditions rudimentaires, ont coupé, des heures durant, la RN75 reliant Sétif à Béjaïa. L'accident dont ont été victimes plus de 20 élèves du bourg sus-nommé, et ce, suite au dérapage du bus qui se dirigeait vers Tizi Lagaguen est la goutte qui a fait déborder le vase. L'on apprend que les blessés ont été transférés vers l'hôpital de Bougaâ. De leur côté, les citoyens de Tiziroutine, village dépendant de Beïda Bordj, commune se trouvant à 35 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya, ont occupé le chemin de wilaya n°66, et ce, pour protester contre l'absence de transport. Les citoyens qui ont refusé de discuter avec les responsables de la commune et de la daïra ont exigé la présence du wali pour lui exposer leurs innombrables problèmes. L'indigence de la seule école primaire qui manque du strict minimum est, nous dit-on, l'autre raison ayant poussé les gens de cet autre endroit oublié à occuper la route, qui est devenue ces temps-ci le champ d'expression des habitants des zones enclavées. D'autre part, plus de 300 personnes de Zrour, village rattaché à Maoklane, ont, hier matin, coupé le CW63. Les doléances de ces manifestants qui ne veulent négocier qu'avec le chef de l'exécutif sont identiques à celles des lieux sus-nommés. Il convient, par ailleurs, de souligner que les établissements scolaires de Maoklane sont restés, hier, fermés...