- Des lourdeurs administratives sont redoutées par le collectif LMG et la famille Gharbi concernant la libération conditionnelle de Mohamed Gharbi, partagez-vous cette inquiétude ? La procédure de libération conditionnelle est dans le fond simple et rapide, je suis donc optimiste. Le dossier a été remis au juge d'application des peines du centre pénitentiaire de Khenchela le 6 février dernier, il a été soumis à la commission de libération conditionnelle. La somme d'un million de dinars, collectée par LMG, a été encaissée il y a deux semaines par la famille Merad. Il revient maintenant au ministère de la Justice de trancher après les avis exprimés par la commission. Nous sommes dans des délais communs assez raisonnables. S'il n'est pas libéré début mars, nous aurons des raisons de nous inquiéter.
- Le dossier en question, qui comporte un volet médical au vu de l'état de santé de Mohamed Gharbi, n'est-il pas censé favoriser une étude accélérée de sa demande ? Mohamed Gharbi a été effectivement transféré récemment pour une courte durée à Constantine pour être soigné et subir des examens approfondis. Dans le dossier remis au juge d'application des peines, son état de santé a été mis en avant. L'aspect médical a été notamment traité par le directeur de l'établissement pénitentiaire de Khenchela qui était, d'ailleurs, pressé de recevoir le dossier global de la demande. Maintenant, il faut noter que le cas de Mohamed Gharbi est particulier. Le Président l'a gracié et il y a des paramètres politiques qui font que cette affaire ne peut pas être traitée comme les autres.
- Pensez-vous qu'il est possible que cette demande de libération soit refusée ? La demande de libération conditionnelle est portée par le juge d'application des peines devant la commission d'application des peines, qui statue. Toutes les conditions ont été réunies pour constituer son dossier, il n'y a aucune raison administrative pour que cette demande soit rejetée. Tout est possible, certes, mais je crois personnellement qu'il sera bientôt libéré. Son dossier va être examiné incessamment, si ce n'est déjà fait. Mais il est, à mon sens, important que la mobilisation maintienne la pression tout comme elle l'a fait pour obtenir la grâce présidentielle.