La structure est dans l'obligation de recourir exclusivement à l'éclairage électrique, de jour comme de nuit, ce qui va engendrer de très lourdes dépenses en électricité. Lancé en même temps que ceux de Bouguirat et d'Aâchaâcha, le chantier de l'hôpital de 60 lits de Mesra n'est pas prêt de livrer tous ses secrets. Alors que les travaux de construction de Bouguirat et de Aâchaâcha semblent avancer à un rythme soutenu et selon les critères techniques appropriés pour ce genre de structure, il apparaît nettement qu'au niveau du projet de Mesra tout ne semble pas aller pour le mieux. En effet, lors d'une visite d'inspection effectuée par le wali de Mostaganem, de nombreuses malfaçons, voire des erreurs de conception, ont été mises en évidence. Il a suffi à la délégation d'entrer dans le hall d'accueil et de visiter les structures du premier niveau pour mettre à jour des incohérences qui pourraient s'avérer en totale contradiction avec l'usage attendu. En effet, dans les couloirs menant aux laboratoires d'analyses ainsi qu'au niveau des blocs opératoires, situés au rez-de-chaussée, le maître d'œuvre aura fait montre d'une désopilante négligence. Pendant la visite, qui s'effectuait en milieu de matinée et par jour clair, il n'a pas été possible d'avancer sans se marcher sur les pieds. Très rapidement, le chef de l'exécutif demande à l'architecte présent sur le chantier de s'expliquer sur la totale obscurité qui règne dans ces lieux réservés à l'accueil et au transfert des patients. Pris de cours, ce dernier ne trouvera comme échappatoire que l'absence d'éclairage artificiel. Une réponse qui accentua le courroux du wali qui ne pouvait admettre qu'une structure de cette envergure soit dans l'obligation de recourir exclusivement à l'éclairage électrique, de jour comme de nuit. Ce qui va engendrer de très lourdes dépenses en électricité, ajoutera-t-il. Avec cette fâcheuse absence d'éclairement naturel dans des locaux sensés n'abriter ni bactérie, ni champignon. Pourtant, la façade extérieure orientée dans le sens Est-Ouest offre une excellente exposition aux rayons du soleil qui peuvent la balayer de l'aube au crépuscule. Même les fenêtres des étages supérieures semblent avoir obéi à la même volonté de réduire drastiquement les surfaces d'éclairement, ce qui est le comble pour une structure hospitalière. remise en question Curieusement, la maquette exposée semble suffisamment pourvue en fenêtres. La comparaison avec l'ouvrage est saisissante, ce qui suppose que, malgré une enveloppe de 50 milliards de cts, certains auront trouvé un moyen de faire des économies au détriment de la qualité et, surtout, de la santé de la population locale. Inutile de dire, qu'après cette visite, il est attendu des responsables de l'opération une sérieuse remise en question de l'ensemble du projet qui a également bénéficié d'une surface de 2 hectares, retranchée à un projet de logements sociaux. Une superficie plus que suffisante, mais qui n'aura pas suffi à étancher la voracité de ceux qui ont tout fait pour implanter ce projet au milieu d'habitations au lieu de l'ériger à la lisière de l'agglomération comme le suggère le bons sens. On apprendra auprès d'un riverain que les initiateurs du projet auraient mis de côté 1,5 hectare de terrain en vue d'une extension de l'hôpital dans un proche avenir. A moins que l'extension en question ne serve de paravent à d'autres transactions immobilières, moins nobles et plus lucratives.