Alors que les chemins de wilaya et le petit réseau des chemins communaux et vicinaux font l'objet d'une réelle attention de la part de la direction des Travaux Publics, le réseau à caractère national qui traverse la wilaya de part en part est en train de se détériorer à grande allure. Les usagers qui empruntent quotidiennement ces grandes voies de communication s'aperçoivent chaque jour de l'état de délabrement de la chaussée, qui s'accentue à vue d'œil. Si par endroit subsistent quelques tronçons encore valides, il n'en est pas de même sur d'autres. Il suffit pour s'en convaincre d'emprunter par exemple la RN11 qui relie par la côte Alger à Oran, sur pas moins de 450 km. Alors que le tronçon se situant entre Aachaâcha et Sidi Lakhdar vient, il y à peine une année, d'être livré, ce qui lui donne l'allure d'une belle avenue, il n'en sera pas de même sur le tronçon reliant Mostaganem à Oran. Notamment dans sa partie oranaise. Cette route qui, avec la RN4, est sans doute la plus usitée de l'ensemble de l'Ouest algérien, commence à montrer des signes de délabrement avancé. Ayant bénéficié d'une extension à double voie, elle aura absorbé la quasi-totalité du trafic routier durant les 15 dernières années. Alors que certains passages sont plus récents que d'autres, il se trouve que par endroit les lézardes sont tellement accentuées que les automobilistes commencent à slalomer pour éviter les fissures en formation. Le même phénomène est très visible sur la RN 17 qui relie Mostaganem à Mohammadia. Outre son extrême exiguïté entre Hassi Mamèche et Aïn Nouissy, cette route présente actuellement toutes les caractéristiques d'un chemin de campagne. Drainant un trafic des plus intenses, la chaussée ne pourra pas tenir d'ici l'été. En quittant le gué de la Macta pour se diriger vers Bouguirat, les usagers apprécient sereinement le nouveau macadam jusqu'au carrefour avec la RN23 qui relie Mostaganem à Relizane, en passant par les agglomérations de Mesra, Sirat et Bouguirat. Avec la double voie entre Mostaganem et Mesra qui assure au trafic une agréable fluidité, ce sont surtout les passages urbains qui posent de sérieux problèmes, notamment sur la longueur de l'artère principale de Bouguirat dont la chaussée a l'aspect d'une peau de crapaud, tant les crevasses font penser à un paysage lunaire. Alors que durant les quinze dernières années, ce réseau routier aura bénéficié d'une attention de la part du ministère des Travaux Publics, depuis quelques années, l'on a surtout pensé à retaper les voies de circulation secondaires qui en avaient certes un grand besoin, mais on aura totalement négligé l'entretien et le renouvellement des principales voies de circulation. Si bien qu'à défaut d'avoir opéré des entretiens réguliers, moins coûteux, on se retrouvera très bientôt dans l'impossibilité de circuler sur l'ensemble des routes nationales. Entre-temps, le chantier de l'autoroute est en train de s'accaparer toutes les énergies. Pour la wilaya de Mostaganem, ce sont ces chemins de traverses qui permettront de relier les communes et les régions à l'autoroute.