Un rassemblement pour réclamer des changements politiques au Maroc s'est tenu dimanche à Rabat à l'appel du mouvement des «Jeunes du 20 Février», a-t-on constaté sur place. Le sit-in, qui a réuni environ 500 personnes, fait suite au rassemblement de samedi pour maintenir la mobilisation. Les participants ont, pendant deux heures, scandé les slogans propres au mouvement, notamment «la réforme de la Constitution», «la dissolution du Parlement» et «la chute du gouvernement» et porté des banderoles à caractère social et économique. Ils ont également dénoncé la répression contre les manifestants en Libye et condamné le régime d'El Gueddafi. Dans une déclaration à l'APS, Abdallah Aballagh, un des animateurs du mouvement de jeunes a souligné que le but de ce sit-in était de «poursuivre la mobilisation pour l'adhésion de l'ensemble de la population à nos revendications qui sont également les leurs» avant d'annoncer que «des rassemblements similaires étaient prévus pour les dimanches 6, 13 et 20 mars prochain». «Le but est de maintenir la mobilisation pour l'organisation d'une grande marche nationale pour la satisfaction de nos revendications», a-t-il dit en ajoutant que «la date de cette marche n'a pas encore été arrêtée». A une question sur les accrochages de samedi soir signalés à Agadir (sud), il a indiqué qu'au cours de «ce rassemblement qui a réuni environ 1 000 personnes, les participants avaient scandé pour la première fois le peuple veut la chute du régime d'où l'intervention des forces de police qui ont procédé à l'arrestation d'environ 60 personnes qui seront par la suite relâchées». Selon lui, il y aurait eu quelque 70 blessés lors de ces accrochages. Des rassemblements ont eu lieu samedi dans plusieurs villes marocaines, notamment à Rabat, Casablanca, Agadir, Mohammedia, Marrakech et Fès pour exiger des réformes politiques à l'appel lancé par le mouvement des «Jeunes du 20 Février». Ils font suite aux manifestations de la semaine dernière sur l'ensemble du territoire du royaume pour exiger des changements et au sit-in pacifique dispersé violemment lundi dernier à Rabat par la police.