Les parents d'élèves commencent à craindre sérieusement pour leur progéniture, surtout le matin. Une meute de chiens errants a semé la panique, hier matin, parmi des élèves de l'école primaire Abou Bakr Seddik, sise à la cité Cnep de Djebel Ouahch. Une dizaine de bêtes, qui rodent depuis quelques jours dans toute la cité, terrorisent les riverains. «J'ai même failli être agressé, il y deux jours, en sortant à l'aube de chez moi, juste à proximité du CEM Moufdi Zakaria, où je n'ai dû mon salut qu'à un automobiliste qui passait par là», a affirmé un habitant. Le phénomène des chiens errants est devenu, depuis quelques semaines, la hantise des résidants, et ce de jour comme de nuit. «Ces bêtes imprévisibles qui sont partout, constituent désormais une menace pour la sécurité des gens; nous avons peur de sortir tôt le matin ou de rentrer la nuit », explique une dame. Pour certains, les interventions des services de la municipalité sont devenues sporadiques, en dépit des appels incessants de la population. «Ils attendent qu'un drame survienne pour qu'ils daignent enfin intervenir en organisant des battues systématiques, comme ce fut le cas à El Aïfour, près de la cité Zouaghi», dénoncent des habitants de la cité Cnep. Le drame de la jeune Wiam, survenu le 1er décembre de l'année écoulée, alors qu'elle était sur le chemin de l'école, est toujours présent dans les esprits. «Nous demandons aux services de l'APC, notamment ceux du secteur urbain de Ziadia, de prendre leurs responsabilités et d'agir en conséquence, car la situation est devenue intolérable », soutient un citoyen. Ce dernier ne manquera pas de soulever l'autre problème qui continue d'agacer les habitants: celui des vaches qui s'alimentent chaque jour dans les poubelles, investissant la chaussée, et même les entrées des immeubles. «Pourtant, comme pour les chiens errants, une note municipale interdisant la circulation de ces vaches en milieu urbain existe, mais elle n'a jamais été appliquée, alors que font nos élus ?» s'interrogent les riverains. Une question demeurée, jusque-là, sans réponse.