Malgré tous les travaux d'aménagement entrepris il y a deux ans pour l'amélioration du cadre de vie dans la cité Cnep de Djebel Ouahch, cette dernière n'arrive plus à se débarrasser d'une étiquette qui lui colle encore à la peau, celle d'une cité où les aspects de la ruralité planent toujours. Les scènes des troupeaux de bovins qui circulent de jour comme de nuit parmi les décharges ouvertes à tous les vents demeurent parmi les images que les habitants de la cité n'ont cessé de dénoncer, face au silence étrange des autorités de la ville. Les mises en garde du wali de Constantine et la fameuse note de l'ex-P/APC de la ville, interdisant la circulation des animaux de ferme en milieu urbain, faute de quoi les bêtes seront conduites tout droit vers l'abattoir communal, ne sont toujours pas appliquées avec rigueur, ce qui a laissé l'impression d'un laisser-aller chez la population au vu des saletés laissées chaque jour sur la voie publique par des bêtes qui trouvent encore toute la liberté pour venir fouiner dans les décharges à ciel ouvert. Coté ramassage des ordures, les choses se gâtent depuis que l'entreprise communale pluridisciplinaire des travaux de Constantine (EPC-PTC) a pris en charge cette mission. Même si l'EPC-PTC se trouve dotée de camions modernes, les conditions dans lesquelles exercent les ouvriers restent des plus précaires. « On ramasse les ordures avec un tissu sur lequel les ordures sont déposées avec une vieille pelle, alors qu'on n'a ni tenue ni gants pour se protéger contre les saletés, ceci sans parler des moyens dérisoires utilisés », déplore un agent de l'EPC-PTC. Pour les habitants de la cité, les camions ne passent qu'une seule fois par jour, soit la matinée, puis plus rien. L'absence d'une patrouille pour le ramassage nocturne provoque un amoncellement de grandes quantités de déchets faisant la joie des vaches qui « pointent » même à des heures tardives de la nuit, tout comme les meutes de chiens errants qui viennent chaque jour troubler la quiétude des riverains et menacer leur vie. Ces derniers, qui se trouvent quotidiennement otages de ces bêtes, dénoncent l'absence de campagnes d'abattage, abandonnées depuis plusieurs mois, ce qui risque de favoriser le retour de la rage, surtout que les symptômes de cette maladie ont été déjà constatés, il y a quelques jours, sur un chat à Sidi Mabrouk.