Construits en 1999 dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire (RHP), 96 logements sis aux lieudits El Merdjia et Haouch Si Haroun, dans la commune de Beni Tamou, sont abandonnés. Comme la nature a horreur du vide, ces logements finis à 80%, servent de dépotoirs d'ordures. Ils sont aussi le refuge des drogués qui n'hésitent pas à les transformer en lieux de débauche. Triste sort pour un projet ambitieux attendu par 1800 demandeurs. Selon nos sources, aucune des dernières assemblées communales n'a osé réceptionner ces logements de peur d'être confrontées à la colère des non-bénéficiaires. Durant ces 12 années d'hésitation et de passivité de la part des autorités locales, les logements sont dans un état de dégradation avancée. Contacté à ce sujet, M. Zeddam, P/APC de Beni Tamou, déclare que son assemblée a enfin décidé d'ouvrir ce dossier. «Les dossiers des demandeurs sont en cours d'étude par la commission du logement social. Il nous faudra 3 mois maximum pour achever toutes les procédures administratives et pour réceptionner le projet. On affichera de facto la liste approuvée par notre commission et celle de la daïra de Oued El Alleug», déclare-t-il avant d'avouer qu'il est difficile de satisfaire tous les demandeurs, surtout que sa commune a été exclue du programme d'un million de logements dans l'ancien et l'actuel plan quinquennal.