Le projet de construction des hôtels Novotel-Ibis de Constantine est à un stade avancé. C'est ce qu'a constaté Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat lors d'une récente visite. Ces deux hôtels, qui appartiennent à la société mixte Sieha (groupes Mehri-Accor), auront une capacité d'hébergement de 578 lits. Ils visent plutôt une clientèle affaires. Dans ce cadre, une grande partie est réservée aux meetings et réunions avec une capacité de recevoir 400 personnes dans des salles de réunions très professionnelles équipées et modernes. La capacité d'hébergement est estimée à 600 personnes. Le taux d'avancement des travaux est de 80%. Selon les responsables du projet, la période d'ouverture est prévue en «juin-juillet avec un glissement probable jusqu'en septembre maximum». Les gros œuvres sont pratiquement terminés et les conteneurs d'équipements vont arriver prochainement. Accor est une chaîne mondialement connue, qui a des standards bien établis pour les hôtels qu'elle doit absolument respecter. Par ce projet, elle veut présenter «une image et une vitrine au monde». C'est au travers de partenariats publics-privés que l'Algérie développe ses capacités hôtelières. Pour ce faire, l'Etat a créé la Société de gestion des participations de l'Etat dans le tourisme et l'hôtellerie, par abréviation «SGP Gestour», un mécanisme de gestion des capitaux marchands de l'Etat et de gestion des surfaces foncières. Ainsi, à travers Gestour, l'Etat demeure propriétaire des murs de la plupart des hôtels en Algérie (le cas de Sofitel). Toutefois, comme les capacités nationales en management hôtelier demeurent largement lacunaires, la gestion de ces hôtels est offerte aux grands groupes hôteliers. Pour Accor, cette situation s'harmonise bien avec les objectifs du groupe qui désire minimiser les risques d'une implantation dans un environnement très instable, où l'industrie en est à ses premiers efforts de structuration. Accor a ainsi signé, en 1992, son premier contrat de gestion en Algérie sous l'enseigne Sofitel pour une durée de 12 ans renouvelable 4 fois. Après plusieurs mois de négociations, un projet de «joint-venture» entre le groupe Accor et le groupe privé Mehri a été officialisé en juin 2005. Cette entente est une première en Algérie, car c'est la première fois qu'un investisseur national entre dans le capital d'une société de droit algérien en monnaie forte (euros) ; mais, c'est également le plus gros partenariat jamais conclu dans le secteur du tourisme en Algérie.