Le manque d'entretien des avaloirs par les services de la commune a engendré des étangs et des bourbiers dans la plupart des quartiers. Les pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours sur la région de Souk Ahras ont causé des inondations dans plusieurs localités, nécessitant l'intervention des services de la Protection civile, notamment à la cité Kouicem Abdelhak, à Souk Ahras et celle de Djelailia Larbi, à Taoura, a-t-on appris, hier, auprès desdits services. Le même phénomène a été signalé dans un bidonville situé à quelques mètres du cimetière chrétien de Sédrata, ceux de Bendada et de la SNIC et dans plusieurs autres concentrations de logis de fortune situées dans les quartiers périphériques du chef-lieu de wilaya. Le manque d'entretien des avaloirs dans la majorité des communes a encouragé l'apparition de plusieurs points de stagnation d'eaux pluviales qui finissent par se transformer en étangs noirâtres à cause des divers objets et de la boue que charrie les crues. Le carrelage des trottoirs vole en éclats au moindre geste brusque du piéton, et les chaussées sont de véritables patinoires, sinon éventrées au milieu ou effritées à plusieurs endroits. L'absence d'abri-bus dans les gares routières exaspère les voyageurs, soumis à rude épreuve par ces temps de rigueur hivernale. Les scènes de ces hommes, femmes et enfants trimballant des bonbonnes de gaz depuis le point de vente du village vers des hameaux lointains, persistent dans les communes de Zouabi, Ouled Moumen, Aïn Zana, Lakhdara, H'nencha et Ouled-Driss, malgré un taux de couverture en gaz de la wilaya, estimé par Sonelgaz à 68%. Le décor à Souk Ahras est aussi fait de ces nouveaux contingents de malades mentaux et de SDF, déguenillés, livrés à eux-mêmes, et qui ne badinent pas avec les moyens pour demander de la nourriture ou une boisson chaude.