Plus de 300 gardes communaux représentant 98 détachements que compte la wilaya de Bouira ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wi1aya pour faire valoir leurs revendications, dont leur statut. Ils affirment qu'ils prendront part aujourd'hui à un sit-in devant le siège de l'APN à Alger Les protestataires, qui ont déjà organisé au début de la semaine écoulée un rassemblement devant le même siège, réitèrent la même revendication, à savoir la titularisation dans leurs postes de travail et revendiquent, entre autres, la prise en charge de plusieurs points, à l'instar de l'augmentation de salaire, les indemnités et la perception des heures supplémentaires. Certains exigent la réintégration de leurs collègues licenciés. Les manifestants ont par ailleurs tenu à dénoncer le responsable de ce corps au niveau de la wilaya qui, selon leurs dires, «a procédé à plusieurs licenciements d'une manière arbitraire». Notons que la wilaya de Bouira compte plus de 3500 gardes communaux répartis sur 98 détachements. 150 agents ont trouvé la mort durant la décennie noire et on compte une centaine de blessés, a-t-on appris de quelques représentants des contestataires. Par ailleurs, ces derniers ont tenu à contester les récentes mesures consistant à les réintégrer dans le corps des agents de sécurité et les récentes déclarations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Ils brandissent des banderoles où l'on pouvait lire : «Nous ne sommes pas des chauves-souris pour que nous travaillions que la nuit. Halte à la hogra, nous proclamons nos droits.» D'autres brandissent les portraits des agents assassinés par les terroristes islamistes. Leurs familles vivent dans la précarité. «Les familles des victimes perçoivent un salaire de 10 000 DA. C'est injuste», nous dira Moussa, un garde communal du détachement de Saharidj, à l'est de Bouira.