Ancien joueur de football et capitaine de l'équipe junior en 1963, il exerça le métier d'enseignant d'éducation physique puis, quelques années plus tard, il se consacra, parallèlement à sa profession, à la formation de jeunes enfants de la catégorie benjamine de 1976 à 2001.De nature affable et d'une grande simplicité, âgé de 65 ans, il nous parle sans ambages de sa longue expérience dans le domaine sportif. -Dans quelles conditions travailliez-vous à l'époque ? J'ai travaillé, au début, à titre bénévole. Dix ans après, on avait droit à 100 dinars par mois puis 3000 da mensuellement les dernières années. A l'époque, il n'y avait pas de vestiaires. On jouait sur un terrain annexe goudronné du stade Braci. Du temps de la réforme, on donnait aux benjamins un repas froid par semaine, une aubaine pour les enfants qui en gardaient une partie pour la donner à leurs frères et sœurs. Comme on n'achetait pas de tenues ni de souliers pour les benjamins, les jeunes joueurs se rabattaient sur les tenues usées des minimes et des cadets. Tous les regards étaient braqués sur l'équipe senior au grand dam des petites catégories. -Pourtant il y avait énormément de joueurs du crû qui évoluaient en senior… Effectivement, il y avait beaucoup de joueurs qui n'arrivaient pas à s'imposer et étaient contraints d'offrir leurs services à d'autres équipes de l'Oranie.Près de 50% des benjamins parvenaient à trouver leurs places quelques années plus tard dans le club phare. Je me souviens de l'année 86/87. Neuf joueurs que j'ai formés faisaient partie de l'équipe senior. -Quel est le secret de votre réussite ? Travailler sérieusement ! Le plus important est le volet psychologique, quand l'enfant sait qu'il est aimé et protégé, il travaillera. Il faut bien sûr un savoir, un savoir-faire et un savoir-être pour atteindre les objectifs qu'on s'est assignés. Il s'agit de choisir, de cibler les meilleurs enfants jugés aptes après de nombreux tests pour entamer le travail de formation. -Quel est le meilleur souvenir que vous avez gardé de ces 25 ans ? Incontestablement notre voyage en France, en 1986, avec 16 joueurs, est inoubliable. Nous avons participé à un tournoi de foot à Eragny sur l'Oise que nous avons remporté. -Et le MCS version 2010/ 2011, qu'en pensez-vous ? Le Mouloudia est en bonne voie. Il est en train de découvrir des choses nouvelles et, ce, de jour en jour.