L'Aigle noir, qui vient de disputer quatre rencontres en douze jours, sera confronté à un adversaire d'un tout autre calibre, les Burkinabés de l'ASFA Yennenga. Une formation qui domine son championnat local. C'est dire que pour le représentant algérien, affronter l'ASFA en match aller du premier tour de la Champion's League africaine constitue un test grandeur nature, qui permettra d'apprécier la marge de progression de l'équipe version Dellacasa. Certes, le souvenir d'une décevante sortie de la phase des poules, comme constaté lors de l'édition précédente, est encore vivace dans les esprits, mais l'ESS, qui a été ces derniers temps secouée par des problèmes internes, a sans nul doute retenu la leçon de ses errements passés. L'équipe, qui dispose d'un effectif de valeur, est en mesure de jouer un rôle primordial dans cette compétition, l'autre cheval de bataille des Sétifiens engagés sur plusieurs fronts. Si la défense et le milieu du terrain ententistes incitent à l'optimisme, les ratages de Hemani, muet durant les quatre derniers matches, inquiètent. Adepte de la stabilité, Dellacasa va sans nul doute reconduire la même formation du match face au CRB. En plus de Chaouchi, Belkaïd épaulera Laïfaoui dans l'axe. Hachoud et Yakhlef occuperont les flancs droit et gauche de la défense. Le volet récupération sera à la charge du trio Lemmouchia-Delhoum-Metref, devant non seulement ratisser large, mais épauler le duo Hadj Aïssa-Djabou, appelé à faire le jeu et à se transformer en relais pour Hemani, l'attaquant de pointe de l'Entente, tuyauté par Koh Traoré, l'ex-joueur de l'Etoile Filante, le principal rival de l'ASFA. «Disposant d'un très bon collectif qui joue ensemble depuis plus de trois ans, l'ASFA est renforcée par trois bons joueurs ghanéens, notamment Okensé Mandala, un redoutable attaquant. Pour prendre option, l'Entente doit prendre de vitesse une prenable défense, le talon d'Achille de Yennenga qui n'est pas un ogre», dira le Burkinabé, non concerné par une rencontre qui ne sera pas une sinécure pour les Noir et Blanc sommés de faire le plein au chaudron, car la suite ne sera guère aisée à Ouagadougou.