Un sit-in a été tenu, hier, pour protester contre l'insécurité et les mauvaises conditions de travail. Les praticiens et les paramédicaux du CHU Saâdna Abdenour de Sétif ont observé, hier, un sit-in, en face du siège de la direction de l'établissement. Les mauvaises conditions de travail, l'insécurité et l'absence d'un directeur général nommé, sont les principales causes de ce mouvement. «Ce débrayage est un soutien pour nos résidents; il s'imposait car la situation du CHU de la deuxième wilaya en nombre d'habitants a atteint son paroxysme. En dépit de l'indifférence des autorités, qui ne font rien pour améliorer les choses, nous venons pour la énième fois tirer la sonnette d'alarme», souligne, en préambule, le professeur Soualili, également président du syndicat des docents et professeurs en médecine. «Figurez-vous que les innombrables SOS, relatifs au manque de moyens, lancés à travers ces mêmes colonnes, sont restés sans suite. Faute d'équipements, de gants, fil chirurgical et autres produits, nous sommes obligés d'utiliser le système «D» pour soigner nos malades», a-t-il martelé. Et d'ajouter: «Datant de l'ère coloniale, le bloc opératoire de la chirurgie générale ne répond à aucune norme. On ne peut plus continuer à travailler dans pareilles conditions. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, on trouve le moyen de laisser un établissement aussi important que le CHU de Sétif sans DG.» Le professeur Soualili n'omettra pas de revenir sur la rixe ayant dernièrement entaché les urgences médicales du CHU, qui va de mal en pis.