Les protestataires exigent la révision de leur statut et l'abrogation des lois et des décrets relatifs au service civil des médecins spécialistes. Les médecins résidents maintiennent toujours la pression et ne veulent pas lâcher prise avant la satisfaction de leur plateforme de revendications. Ainsi, dans le sillage du mouvement de protestation, organisé par cette frange des blouses blanches à l'échelle nationale, les médecins résidents de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, mardi, un piquet de grève au niveau du CHU Nedir Mohammed. Les protestataires ont tenu, depuis 8 h, un sit-in devant le siège de la direction générale de cet établissement hospitalier. «Nos revendications sont légitimes, mais, malheureusement, nous sommes toujours défavorisés. C'est pour cette raison qu'on a enclenché ce mouvement de protestation pour interpeller les responsables concernés sur notre situation, qui demeure continuellement ambiguë et confuse», nous a expliqué Docteur Djadjoua, porte-parole des grévistes. Les protestataires, ajoute-t-il, exigent l'abrogation des lois et des décrets relatifs au service civil des médecins spécialistes, car elles n'arrangent ni le médecin ni le citoyen. «Nous demandons aussi la révision de notre statut, trop entaché d'ambiguïtés, comme nous voulons l'ouverture des postes budgétaires», a précisé le même médecin, relevant que «c'est une discrimination à l'égard des médecins résidents dont les conditions de travail doivent être améliorées, et ce, dans l'intérêt du malade et du citoyen en général». Les protestataires ont couronné leur action par une marche à l'intérieur du CHU en brandissant des banderoles sur lesquelles l'on pouvait lire, entre autres, «Médecins résidents unis pour des revendications légitimes» et «Halte à la dévalorisation !». A rappeler qu'un service minimum a été assuré durant cette action de protestation pour éviter la paralysie totale du fonctionnement de l'établissement hospitalier, notamment au sein du service des Urgences. «En pensant aux malades et aux citoyens en général, nous avons assuré une activité d'urgence», ont avoué les organisateurs du mouvement. Pour rappel, le CHU Nedir-Mohamed fonctionne avec 460 médecins résidents. Ceux-ci ont également observé, jeudi dernier, un débrayage pour se faire entendre. Ils comptent même poursuivre leur mouvement de protestation si leurs revendications ne sont pas satisfaites. C'est là, en somme, les décisions du collectif autonome des médecins résidents algériens qui regroupe un délégué par CHU.