Le retour du chef de l'Etat est une question de jours. » C'est du moins ce qu'a déclaré hier le chef du gouvernement en marge du premier Congrès africain de la route. M. Ouyahia n'a cependant pas voulu s'étaler sur cette question, se contentant uniquement de « rassurer les citoyens ». « Les rapports médicaux sur la santé du Président, a-t-il dit, ont confirmé les indications données auparavant. » Et d'enchaîner : « Le moment est venu pour que les citoyens se rassurent. » Cette déclaration intervient après qu'un bilan médical détaillé eut été rendu public avant-hier, coupant court à toute spéculation sur l'état de santé du chef de l'Etat. Le communiqué de la Présidence, repris par l'APS, fait état d'un « ulcère hémorragique au niveau de l'estomac ». Le président de la République, évacué à l'hôpital du Val-de-Grâce le 26 novembre dernier, a dû subir une intervention chirurgicale. Même si l'état du président Bouteflika ne présente, selon le communiqué de l'APS, « aucun motif d'inquiétude », les médecins ont prescrit une convalescence « stricte et rigoureuse » pour conforter la thérapeutique qui lui a été appliquée. La déclaration d'hier du chef du gouvernement ne dit pas si le président Abdelaziz Bouteflika se trouve toujours à l'hôpital parisien.M. Ouyahia était déjà intervenu, après la publication du premier bulletin de santé du président de la République, pour tranquilliser la population et mettre fin aux rumeurs qui couraient sur sa maladie. Concernant l'hospitalisation du ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, le chef du gouvernement abonde dans le même sens. « M. Zerhouni se porte bien », affirme-t-il. L'hospitalisation de M. Zerhouni avait, pour rappel, suscité de grandes interrogations et les rumeurs les plus folles.