Les pays arabes sont apparus en retrait, hier, à la conférence ministérielle de Londres visant à préparer la Libye de l'après-El Gueddafi que Français et Britanniques souhaitaient à l'origine la plus large et la plus consensuelle possible. Concernés au premier chef par l'avenir de ce pays, la plupart des pays membres de la Ligue arabe – comme l'Algérie et l'Egypte qui vient de renverser Hosni Moubarak – n'étaient pas représentés à cette première réunion du «groupe de contact» sur la Libye à laquelle ont assisté une quarantaine de pays et organisations. Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait décliné l'invitation, se faisant représenter par un simple ambassadeur. Un profil bas expliqué par un diplomate égyptien par la prise en charge des opérations militaires par l'OTAN et par les inconnues pesant sur la suite des évènements en Libye. Le soutien de la Ligue arabe aux Occidentaux avait pourtant constitué le paramètre déclencheur de l'adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité qui autorise les Etats membres de l'ONU à adopter «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les populations civiles. Alors que les puissances occidentales – Etats-Unis, France, Allemagne – étaient représentées par leur ministre des Affaires étrangères, les Etats arabes présents l'étaient par un ambassadeur, à l'exception notable du Qatar et des Emirats arabes unis qui participent aux opérations militaires au-dessus de la Libye. Seuls 7 pays arabes sur les 24 membres de la Ligue arabe étaient représentés hier à la conférence de Londres. L'Union africaine était, elle, absente.