Batna a rejoint hier le mouvement de protestation des employés du secteur du logement et des équipements publics et ceux de la construction et de l'urbanisme. Un grand pas pour ces employés, au nombre de 450 environ, qui, pour la première fois, se rebiffent ainsi. Les sit-in tenus hier par les uns et les autres devant les sièges mitoyens des deux directions (DUC et DLEP), sis à la Verdure, s'inscrivent dans le mouvement de protestation national initié par la toute jeune coordination des travailleurs de l'habitat et de l'urbanisme. A l'instar de leurs collègues, les employés de Batna revendiquent un statut pour le corps technique, la révision de celui du corps commun et un nombre de primes dont ils se disent privés. Les employés contractuels, parmi lesquels des architectes et des ingénieurs auxquels incombent des missions difficiles et souvent surchargées, exigent aussi la confirmation à leurs postes. Cette catégorie représente environ 25% des employés des deux secteurs. L'impact économique d'une journée sans travail dans ces deux secteurs stratégiques coûte énormément à l'Etat. En plus de la direction de l'urbanisme et de la construction, il existe 22 sous-directions (SUCH) à Batna, chargées de veiller au bon déroulement de ces chantiers inscrits dans le cadre des programmes du président de la République. Une journée de grève, affirment des protestataires rencontrés sur place, provoque l'arrêt de l'ensemble des chantiers et le report du règlement des situations financières impliquant des surcoûts. Le sit-in visait la sensibilisation de la tutelle sur les revendications des travailleurs. En cas d'insatisfaction, une journée de grève nationale sera observée sous huitaine.