Le mouvement de grève nationale, enclenché par le personnel des directions du logement et des équipements publics (DLEP) et celui de la direction de l'habitat et de l'urbanisme (DUC) des wilayas prend de l'ampleur au fil des jours pour revendiquer l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires. En prévision de la mise en place d'une Coordination nationale des travailleurs du secteur de l'urbanisme, «les représentants des travailleurs, à travers une dizaine de wilaya, s'activent pour l'organisation d'une assemblée générale, à l'issu de laquelle des délégués seront élus pour représenter les fonctionnaires des corps commun et technique aux prés de la tutelle», déclare un gréviste. Et d'ajouter : «Ce n'est que le début d'un mouvement prêt à durcir le ton en cas de non prise en charge de nos revendications.» Dimanche 3 avril, les fonctionnaires des directions citées de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé un sit-in devant le siége de la wilaya. Une action, qui vient en appoint à une grève illimitée entamée le même jour. Sur une banderole accrochée sur la clôture du siége, on pouvait lire : «Non à la marginalisation des fonctionnaires du secteur de l'urbanisme.» A l'instar de leurs confrères des wilayas de Ain Defla, Chlef, Biskra, Alger, d'Oran, pour ne citer que celles-ci, les techniciens dénoncent le retard dans la mise en application du régime indemnitaire pour le corps technique, demandant le versement des rappels du nouveau régime indemnitaires. En outre, ces techniciens et ingénieurs réclament la révision du statut particulier des travailleurs, la revalorisation du régime indemnitaire des corps commun et technique, la pèrmanisation des contractuels, des vacataires et pré-emplois. Aux titulaires, se sont joints, dans la même matinée, les contractuels et les travailleurs recrutés dans le cadre du pré-emploi. Ces derniers ont interpellé le ministère de tutelle pour prendre en charge leurs revendications, à savoir leur titularisation ainsi que leurs réintégration des contractuels dans le nouveau régime indemnitaire duquel ils étaient exclus.