Des employés des directions de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat (Duch) et des directions du logement et des équipements publics (Dlep) rejoignent le mouvement de protestation sociale enregistré un peu partout au niveau du territoire national à un rythme accéléré. Les protestations, qui ont commencé il y a quatre jours, font tache d'huile, se déplaçant d'une wilaya à une autre, avec les mêmes revendications, dont celle de l'augmentation des salaires. Aux fonctionnaires de la Duch de Aïn Defla, en grève illimitée depuis quelques jours, se sont joints plus de 300 ingénieurs et techniciens exerçant au niveau des deux directions Dlep et Duch de la wilaya de Constantine. La revendication est l'augmentation des salaires de 100%. Ils sont entrés en grève illimitée, revendiquant «la révision totale avec la prise en considération du parcours professionnel de chaque employé selon son ancienneté». A Tizi Ouzou, les fonctionnaires de la DUC reviennent à la charge avec un sit-in tenu hier matin devant le siège de la wilaya. Cette action de protestation, qui sera suivie d'une grève de quatre jours à partir d'hier, est menée pour revendiquer le statut particulier pour le corps technique, la régularisation des travailleurs contractuels et du préemploi, et le versement des arriérés des augmentations de salaires. Les augmentations de salaires, même si elles sont classées en bonne position, ne représentent pas les seules préoccupations des fonctionnaires, qui expriment leur volonté de bénéficier de formations. Celles-ci leur permettront d'obtenir une révision des grilles des salaires et le perfectionnement professionnel qui ne pourrait qu'être bénéfique pour la prestation de services assurée par les techniciens, agents et l'ensemble des fonctionnaires. Là, les fonctionnaires des Duch et des Dlep rejoignent les fonctionnaires des Assemblées populaires communales (APC) et autres collectivités locales qui ont demandé le droit de suivre des formations dans les mêmes buts. Cela dénote d'une prise de conscience salutaire de la part des fonctionnaires, convaincus de la nécessité de suivre des formations en permanence pour faire face aux nouvelles exigences professionnelles et développements économiques et techniques.