Le décret exécutif n°05-405 au 17 octobre 2005, fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales, a mis le feu dans le mouvement sportif national. Un bras de fer farouche a été engagé entre le Comité olympique algérien, dirigé par Mustapha Berraf et les exécutifs des fédérations d'alors, avec le MJS, qui voulait asseoir son hégémonie sur le secteur qu'il dirigeait. Aussi, il faut avouer que ce n'est pas la nouvelle mouture du décret exécutif n°11-22 du 26 janvier 2011, qui est venue modifier et compléter le premier document cité, qui va remettre de l'ordre dans le tohu-bohu des manèges fédéraux. Du côté du ministère de Hachemi Djiar, on se disait légaliste et respectueux des textes républicains pour éliminer, en 2009, toute la population fédérale en lui sortant un article «cousu main» et interdisant la réélection pour un autre mandat. Il est vrai que force est à la loi. Nonobstant, ce qui se passe actuellement laisse perplexe ceux qui suivent le manège de ce mouvement sportif. Le premier point concerne les fédérations qui vivotent sous la houlette d'un directoire. Pourtant les textes sont très clairs. A ce titre, notons que depuis mars 2010, la fédération de basket-ball est dirigée par un directoire. Celle de la natation connaît le même sort depuis la démission de son président Jawad Larbaoui fin décembre 2009. Quant à la Fédération algérienne des sports mécaniques, après un premier directoire présidé par Mohamed Houadef, depuis le retrait de Hamid Sidi-Saïd, puis la démission en février 2010 du Dr Makhlouf Bessa, la transition devait s'achever par l'élection, mais le MJS a installé un directoire présidé par Chihab Bahloul. Loin des délais Posons-nous maintenant une question. Qui est garant de la règlementation et de sa stricte application ? Sans suivre mon regard, ni mon doigt accusateur, vous saurez que c'est le ministère de la Jeunesse et des Sports. Dans le décret en vigueur pour les fédérations actuelles, il est précisé que le président par intérim a un délai maximum de 45 jours pour convoquer une assemblée générale extraordinaire. Le nouveau décret stipule un délai de quatre-vingt-dix jours. On est bien loin, aussi bien de la loi que des délais. Comme dirait le commun des mortels, il y a quelque chose qui cloche. Au-delà, de cette situation illégale des fédérations citées, nous notons que la valse des retraits de confiance et des démissions ne s'arrête pas. Dans le même sillage, le président de la fédération d'aviron a annoncé sa démission suite à des tractations de certains de ses membres fédéraux. Celles du ski et sports de montagne ainsi que du cyclisme n'échappent pas aux remous. Enfin, à chaque assemblée générale ordinaire, le MJS accourt pour jouer au pompier. Mais, jusqu'à quand ? Avec cet esprit, de tenir le flambeau allumé malgré la bourrasque, le sport n'ira que plus mal.