Il est clair que cela ne passera pas sans provoquer des remous puisque certaines fédérations voient toujours d'un mauvais œil le décret exécutif n° 05-405 du 17 octobre 2005 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement ainsi que les conditions de reconnaissance d'utilité publique et d'intérêt général des fédérations sportives nationales qu'elles ont longuement contestées, même si la majorité d'entre elles s'y sont finalement conformées. Pour rappel, les deux articles de loi de ce décret, qui ne font pas principalement l'unanimité au sein de la famille sportive nationale, concernent le mandat du président et, à un degré moindre, le nombre d'experts du ministère de la Jeunesse et des Sports. Ainsi, dans son article 11, ce décret indique que «les membres élus du bureau fédéral, y compris le président, sont élus pour un mandat de quatre années non renouvelables. La durée du mandat prend fin au 31 décembre de l'année au cours de laquelle se déroulent les jeux Olympiques d'été». Par contre, dans l'article 6 de l'annexe relative au statut type de la fédération sportive nationale reconnue d'utilité publique et d'intérêt général, de ce même décret, il est signalé que l'assemblée générale est composée, entre autres, de 30% au plus d'experts désignés par le MJS. Si, avec l'arrivée de M. Hachemi Djiar à la tête du département de la jeunesse et des sports, qui avait succédé à M. Yahia Guidoum, la polémique s'est estompée, étant donné que l'actuel ministre avait lui-même indiqué que tout texte peut être amendé ou changé, à condition qu'il y ait un véritable débat, il est clair qu'avec la tenue des assemblées générales électives des différentes fédérations, il y aura certainement des récalcitrants à l'application de ce texte de loi. Le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, avait, de son côté, réclamé la révision du décret 05-405. Lui-même est candidat à sa propre succession à la tête du COA. Pour ceux qui contestent ce décret, il n'est pas normal de ne pas permettre à un président de fédération de briguer un nouveau mandat, notamment dans le cas où son bilan est jugé positif par les membres de l'assemblée générale. Il est à signaler, en dernier lieu, que la majorité des fédérations ont entamé le processus d'élection de nouvelles structures, notamment à la base. A titre d'exemple, la Fédération algérienne d'athlétisme a renouvelé (élu ou réélu) tous les présidents de ligues de wilaya. Quant à la Fédération algérienne de football (FAF), son bureau fédéral vient de fixer les dates des assemblées, ordinaire et élective, respectivement pour le 20 janvier et le 25 février de l'année prochaine. Pour dire que la machine est en marche. A. A.