Le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, a rencontré hier pour la deuxième fois la presse dans une conférence-débat au Forum Echibek. Dans son deuxième passage, M. Berraf a consacré son intervention aux « turbulences » que connaît son institution cette année. En présence de grandes personnalités sportives, tels que l'ancien ministre de la Jeune et des Sport, Abdelhamid Berchiche, le président de CIJM, Amar Addadi, la députée à l'APN Mme Félici, des présidents de la FAA et de la FAC, respectivement Chaouche Teyara et Mohamed Naïdji, le conférencier dira : « Il y a d'énormes perturbations qui freinent l'évolution des athlètes ». M. Berraf estime qu'on essaye d'entretenir savamment la confusion entre la souveraineté et les constances nationales à un ballon de football géré par des règlements généraux adoptés par toutes les fédérations affiliées à la FIFA. L'orateur, qui affirme qu'aucun différend particulier n'existe entre son instance (COA) et une quelconque partie, constate avec regret l'absence d'un débat utile et fructueux entre les différents acteurs du Mouvement sportif national (MSN). « Depuis que les trois articles du décret fixant l'organisation des fédérations sportives aient été tant décriés et dénoncés par l'ensemble du MSN, aucun responsable algérien n'a jugé utile de s'asseoir à une table et de nous écouter », dira-t-il en substance. Le conférencier rappelle que son institution n'est pas là pour se substituer aux pouvoirs publics ou de se prononcer en leur nom. « Cependant, l'harmonie et la complémentarité que nous souhaitons créer et promouvoir ne peuvent se traduire en termes d'ingérence dans le fonctionnement des fédérations sportives par la limitation à leur liberté d'association telle qu'édictée dans les principes et règles de la Charte olympique », explique-t-il pour montrer le rôle de son Comité par rapport à certaines dispositions qui ne favorisent pas l'évolution du sport et surtout les décisions prises par un « conseiller très spécial qui veut caporaliser tout le monde ». Berraf affirme qu'il n'a jamais saisi le CIO, mais qu'il n'acceptera jamais ces mesures et ces décisions. Par contre, il interpelle le premier magistrat du pays pour que justice soit faite sur les graves dépassements. M. Berraf dénonce vigoureusement aussi les actions de récupération envers l'opinion publique sur l'origine de la réhabilitation du site de Tikjda et rappellera à l'assistance : « Le Centre olympique de Tikjda a été le fruit de labeur du COA et le travail inlassable de personnes déterminées. Il n'est point utile de rappeler aussi que le stade du Djurdjura et le parcours de santé appartiennent au COA », affirme-t-il. M. Berraf rejette également « les mesures de rétention envers certaines fédérations, à l'image de la FAF qui a pourtant bénéficié d'un budget spécial de refondation de la discipline, ou encore le COA dont la subvention annuelle tarde à venir ». M. Berraf informe l'assistance que « le MJS doit près de 3 milliards de centimes au COA qui n'ont pas été honorés à ce jour ». D'autres interventions judicieuses et très fructueuses lors de ce Forum ont été faites par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelhamid Berchiche, sur le décret exécutif n° 05/405 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales. Chaouche Teyara a également intervenu pour rejeter en bloc toutes les accusations qui lui ont été collées et surtout le fait d'avoir été touché dans sa vie privée.