Les enseignants du secteur de l'éducation, affiliés aux deux syndicats autonomes, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest), ont observé, mercredi, un sit-in devant la direction de l'éducation, suivi d'une marche vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette action de rue, qui a drainé des milliers de manifestants, vise, selon les syndicalistes, à attirer l'attention du wali de Tizi Ouzou sur la gestion du directeur de l'éducation accusé «d'abus de pouvoir». Les manifestants ont, entre autres, revendiqué l'assainissement définitif des situations financières et administratives des travailleurs, l'intégration effective des enseignants contractuels et le paiement des arriérés de salaires et des différentes primes et indemnités avec effet rétroactif décidé depuis janvier 2008 pour toutes les catégories. Mais aussi le droit des contractuels à des congés annuels et le versement régulier de leurs salaires. Etant gérée unilatéralement, les enseignants demandent la participation de leur représentation syndicale, en tant qu'observateur, dans la commission des œuvres sociales pour pouvoir contrôler la gestion des cotisations des travailleurs. Les enseignants exigent que les membres de cette commission soient élus par la base. Par ailleurs, le Cnapest a réitéré l'urgence du rétablissement des professeurs techniques et des lycées techniques (PTLT) dans leur droit, en appliquant l'accord passé entre la tutelle et le Cnapest, relatif au statut des PTLT. Les protestataires ont insisté aussi sur le respect strict des lois régissant l'activité syndicale et la levée de toutes les entraves pour son exercice. A ce sujet, ils relèvent plusieurs cas de violation de la législation relative à l'exercice syndical, dont le refus aux syndicats agréés l'accès aux établissements scolaires, l'interdiction des réunions au sein des écoles, la fermeture illégale du siège du syndicat Cnapest...