L'objectif assigné à ce programme de développement n'a pas atteint le but escompté. Siégeant dans le cadre de la première session ordinaire de 2011 à l'APW de Médéa, les élus n'ont pas été tendres, mardi et mercredi derniers, pour être embobinés dans une analyse exhaustive évaluant les projets de développement dont a bénéficié la wilaya de Médéa au titre du plan quinquennal 2005-2009. En se basant sur une importante masse de crédits consommés par tous les secteurs d'activité, les membres de l'APW ont fait la fine bouche, sachant que la réalité qui prévaut sur le terrain est tout autre. D'ailleurs, la récente tournée d'inspection effectuée par le wali, Merad Brahim, a dévoilé qu'il restait beaucoup à faire pour sortir les localités isolées de leur précarité. Les multiples revendications exprimées par les citoyens lors de ces visites sont significatives à plus d'un titre, car l'objectif assigné à ce programme de développement n'a pas atteint le but escompté pour améliorer les conditions de vie des couches sociales de la paysannerie. D'autres points sensibles ont été soulignés par les membres de l'APW, à l'issue de la lecture de ce document de 140 pages, conçu et lu par le directeur de la planification et de l'aménagement urbain, M. Azzi, considérant que les réévaluations opérées sur les montants des coûts initiaux des projets, qui avoisinent le taux de 40%, sont exagérées. Cela dénote du sérieux des études préliminaires faites avant l'inscription de l'opération de réalisation, souvent dans la précipitation et le mauvais choix des terrains d'implantation. La question de la répartition des projets - revenue dans les débats - a tenu en haleine l'assistance par une réelle volonté d'éradiquer les disparités existant entre les communes au sein d'une même daïra. Car par le passé, des aberrations ont été commises derrière des bureaux, en suréquipant les chefs-lieux, particulièrement de wilaya, plutôt qu'à promouvoir les zones rurales sous équipées, ce qui a accéléré l'exode rural. 100 milliards pour le plan quinquennal L'enveloppe, d'un montant de 99, 052 milliards de dinars, du premier plan quinquennal 2005/2009, a permis néanmoins de jeter les jalons d'un bastion de développement à travers ce vaste territoire de la wilaya du Titteri. Le domaine de l'hydraulique s'est enrichi de 5 retenues collinaires et le raccordement de 86 pôles d'habitation en eau potable. Le secteur des travaux publics a réalisé 440,2 km de routes nationales, 611,4 km de chemin de wilaya et 833 km de chemins vicinaux. L'agriculture et les forêts ont été consolidées par un reboisement de plusieurs espèces s'étalant sur 2490 ha et une plantation d'arbres fruitiers sur 200 ha ainsi que 100 ha en plantations pastorales au sud de la wilaya. Le secteur de l'éducation nationale a vu ses structures d'accueil se renforcer par la construction de 10 lycées, 25 CEM, 230 salles de classe, 17 groupes scolaires et 71 cantines scolaires. L'enseignement supérieur a bénéficié également de structures accueillant 1500 lits et la réalisation d'un restaurant universitaire de 1000 repas. Quant au secteur de la santé, il a été réconforté par l'extension des services de chirurgie générale de 56 lits supplémentaires et la construction d'un bloc opératoire de multiples salles d'opération à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa. Quant au secteur de la jeunesse et des sports, il a été renforcé par 16 terrains de sport de proximité et de 5 salles polyvalentes, celui de la culture, il s'est enrichi de 13 bibliothèques, un musée de wilaya des arts populaires et un centre culturel. Enfin, l'espoir de la wilaya du Titteri repose surtout sur les grands projets de développement centralisés, tels que la nouvelle ville lac de Boughezoul, le dédoublement de la nationale une, la Chiffa-Boughezoul, le chemin de fer Boumedfaâ-Boughezoul, le barrage de Beni Slimane… qui seront dans un proche avenir d'un apport économique considérable pour toute la région des Hauts-Plateaux.