Depuis le début de l'année 2004, le mois d'août a été le plus meurtrier : 36 interventions de la Protection civile ont eu lieu suite à des accidents de la circulations ayant provoqué 14 morts et 41 blessés sur les routes de la wilaya. Les poins les plus chauds d'après ces services sont les RN3 (de Djerma à Lambaridi), 75 (de l'aéroport à Aïn Djasser) et 28 (de Aïn Touta à Barika). Le chef du service de la Protection civile, Tewfik Benaziz, nous dira : « Les principales causes de ces accidents sont le non-respect du code de la route, l'excès de vitesse et la conduite en état d'ivresse. » Chiffres alarmants De janvier à aujourd'hui, les services de la Protection civile sont intervenus sur les lieux de 241 accidents de la circulation, comptabilisant 353 blessés et 50 décès. Cependant, malgré ces chiffres larmants, M. Benaziz nous confiera que pour la première fois, Batna n'est pas en tête de liste des wilayas où il y a eu le plus d'accidents. Il ne faut pourtant pas se réjouir, car beaucoup d'autres accidents ont eu lieu et qui furent comptabilisés par les services de police ou de gendarmerie. Feux de forêt « Cette année, nous n'avons pas chômé. Il n'y a pas eu autant de feux depuis longtemps », nous dira un pompier. D'après les statistiques qui nous ont été communiquées, 7 ont eu lieu du 3 juillet au 26 août, détruisant près de 1103 ha de forêts. « Si aujourd'hui et malgré notre travail, ces incendies ont pu être stoppés net, c'est grâce aux pluies de cette semaine », nous déclarera un employé de la conservation des forêts. La saison hivernale a également eu son lot de problèmes. Les asphyxies dues au mauvais fonctionnement des chauffe-bains et des chauffages à gaz ont causé 40 victimes. Les services de la Protection civile ont également été sollicités pour 1818 transports sanitaires et 934 secours médicalisés sur place avec des équipes spécialisées, 76 incendies en zone urbaine, 130 incendies divers (chantiers, voitures ou autres) et 1199 opérations diverses d'aide à la population. Il a été dénombré 3 accidents domestiques et 3 intoxications ou empoisonnement sur lesquels il y a, eu intervention. « Malheureusement, cela n'est pas toujours un bon signe car beaucoup d'accidents domestiques ou autres brûlures ne sont pas déclarés ni à nos services ni à la police, les citoyens préférant éviter une mauvaise publicité trop heureux que leur enfant ou parent s'en soit sorti sans de graves séquelles », nous dira un infirmier de l'hôpital. M. Benaziz nous confiera que le taux de suicide a baissé comparé aux années précédentes. De janvier à août, 5 suicides ont effectivement eu lieu contre 2 avortés. « Ces chiffres nous montrent une fois de plus que la prudence devrait être un mot d'ordre suivi par tous. Il est de notre devoir d'éduquer nos enfants dans ce sens, en leur expliquant les dangers qui les guettent à tout instant », conclura un officier de la Protection civile.