Dix ans de réclusion criminelle, telle est la sentence prononcée avant-hier, tard dans la soirée, par le président du tribunal criminel de Annaba à l'encontre de H.A., 45ans. Le même magistrat a condamné par contumace, B.R., 48 ans à une peine de 20 ans. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait requis à leur encontre 20 ans de réclusion criminelle. Ils sont accusés de trafic de drogue, faux et usage de faux et blanchiment d'argent. Jugée en appel, cette affaire avait défrayé la chronique en 2004. Elle avait été déclenchée suite à une commission rogatoire internationale ordonnée par la justice française. Assistés par leurs collègues de la police locale, des policiers français avaient alors débarqué à Annaba à la recherche des accusés. Recherché en France, B.R., un français d'origine algérienne, était impliqué dans un réseau international de trafic de drogue. Il est accusé d'avoir expédié vers la ville de Lyon, à partir du Maroc via l'Espagne quelque 950 kg de kif traité. Selon les enquêteurs français, il se trouvait à Annaba. C'est à partir de là que les limiers algériens sont entrés en scène. Leurs investigations ont abouti à l'identification et l'arrestation d'autres personnes en relation directe avec le principal accusé. Il s'agissait de H.A. et B.M., 43 ans ; le premier résidant à Annaba et le second à Tébessa. Quant à l'accusé principal, il avait réussi à fuir. Un premier procès avait eu lieu en 2009. Le juge avait condamné H.A., à 5 ans de prison ferme et BR à 20 ans par contumace. Quant à B.M., il avait bénéficié d'un acquittement. Mais comme la peine avait été déjà purgée par H.A., il avait été libéré au lendemain du procès. Un verdict qui n'était pas du goût du procureur de la République puisqu'il avait injecté un appel. Ce recours a donné lieu à un nouveau procès, tenu avant-hier à Annaba qui a aggravé la peine de H.A.