Sonatrach, BP et Statoil ont signé, hier à Alger, avec la compagnie Petrofac, le contrat de développement de la deuxième phase du gisement de gaz de In Salah pour un montant de 1,185 milliard de dollars. Le contrat a été signé par MM. Kamel Chikhi (directeur association à Sonatrach), Victor Sneberg (vice-président de la compagnie norvégienne Statoil), Thierry Raoul (Business Support Manager à BP pour In Salah Gas) et Subramanian Sarma (Managing Director, Engineering & Construction) pour Petrofac. Le développement de la 2e phase concerne les champs de Hassi Moumène, Garet El Befinat, In Salah et Gour Mahmoud. Les installations permettront de produire 17 millions de mètres cubes par jour de gaz naturel et le maintien du niveau de production de 9 milliards de mètres cubes par an pour les années à venir, soit au delà de 2013. La première phase a démarré en novembre 2001 pour trois champs, Reg,Teg et Krechba. La production a débuté en juillet 2004. In Salah Gas (ISG) est détenu par Sonatrach (35%), BP (33%) et Statoil (32%). Le contrat EPC, remporté par Petrofac, prévoit la réalisation des infrastructures nécessaires pour traiter 17 millions de mètres cubes par jour de gaz naturel, y compris les canalisations de collecte et d'expédition et toutes les infrastructures d'accompagnement comme les routes, la piste d'atterrissage et la base de vie. Près de 300 km de pipelines seraient prévus pour ce projet. Selon Sonatrach, l'association In Salah Gas prévoit le forage de 33 puits producteurs de gaz entre 2012 et 2016 pour les besoins du centre de traitement. Lors de la cérémonie de signature, le PDG de Sonatrach, Nordine Cherouati, a indiqué que ce contrat est «la plus grande opération d'investissement pour ce début d'année et d'autres contrats vont être signés encore pour augmenter notre potentiel ou le maintenir». L'année prochaine verra le lancement des projets du Sud-Ouest, a-t-il encore ajouté. Pour Thierry Raoult de BP, la signature de ce contrat démontre que BP est toujours présente en Algérie. Ses investissements atteignent plus de 4 milliards de dollars, avec en plus l'extension de la période d'exploration de deux années pour le permis du périmètre Bourarhet Sud, dans le bassin d'Illizi. De ce fait, la vente des actifs de BP en Algérie n'est plus à l'ordre du jour pour ce responsable de la firme et les actifs qu'elle détient en Algérie sont très bons. Il y a environ un mois, le porte-parole du groupe pétrolier avait déclaré, à partir de Londres, «qu'il n'a jamais été question pour BP de quitter l'Algérie». «Nous restons en Algérie et ne céderons pas nos actifs, comme rapporté par certains médias, la vente des actifs de BP en Algérie est de la pure spéculation.» «Nous sommes conscients du potentiel de nos actifs pétroliers et gaziers en Algérie et nous avons décidé de rester», a-t- il ajouté.