L'association Sonatrach-BP-Statoil (détenue respectivement à 35% pour la compagnie nationale, 33% pour BP et 32% pour Statoil) a signé, hier, avec la compagnie Petrofac un contrat pour le développement des champs gaziers situés à 200 km au sud de In Salah. C'est la seconde phase du programme de développement des gisements gaziers de la région qui est ainsi enclenchée après le démarrage des trois puits en novembre 2001, au nord de In Salah. Les premières quantités de gaz avaient alors été produites en juillet 2004. Pour rappel, la mise en œuvre de ce plan devra permettre à l'Algérie à partir de 2009 de « maintenir un niveau de production à 9 milliards m3 par jour pour les années à venir et satisfaire les engagements gaziers du pays tels que prévus initialement », comme l'a expliqué le PDG de Sonatrach, Noureddine Cherouati.Le développement des champs de Hassi Moumène, Garet El Befinet, In Salah et Gar Mahmoud, d'un coût global de 1,185 milliard de dollars, verra la réalisation de plusieurs infrastructures pour le traitement de 17 millions de m3/jour de gaz naturel, telles les routes, la piste d'atterrissage, la base de vie pour le personnel.En parallèle, l'association aura à réaliser le forage de 33 puits producteurs de gaz entre 2012 et 2016 pour les besoins du centre de traitement. Petrofac a pu obtenir ce contrat suite à un appel d'offres ouvert remporté en mars 2010. «C'est le plus gros contrat avec lequel Sonatrach débute l'année 2011 », pour reprendre les termes de son PDG qui n'exclut pas « d'autres contrats à signer prochainement ».M. Cherouati ne donne pas néanmoins de détails sur la consistance de ces contrats, relevant seulement qu'ils concernent « le développement des gisements d'Alrar, In Salah. » Quant au reste, les projets situés dans le sud-ouest du pays « ne sont pas encore prêts, ils ne seront donc signés qu'à partir de 2012 », dit-il.Les responsables des compagnies participant à cette association et à ce projet, comme M. Raoult Thierry de PB, M. Victor Sneberg de Statoil se sont déclaré satisfaits des résultats de l'association avec Sonatrach qui a été signée en 1996 pour le développement des gisements gaziers du sud du pays. Quant àM. Subramanian de Petrofac, il trouve le marché algérien très intéressant et « recèle diverses opportunités », déclare-t-il. Il ajoute que la compagnie « construit doucement mais sûrement son partenariat avec l'Algérie .» Petrofac n'est pas à sa première opération dans le domaine des hydrocarbures en Algérie puisqu'elle a remporté des contrats lors de la première phase de développement du gisement de In Salah en 2007. Elle devait installer des équipements de compression au niveau de trois champs gaziers programmés. De plus, la compagnie britannique spécialisée dans les services s'est investie dans des plans de formation pour le compte de Naftogaz, à Hassi Messaoud, selon certains responsables.