En raison de la poussée démographique qui commence à étrangler le nord du pays, la capitale notamment, le réaménagement du territoire est devenu une entreprise nécessaire, voire urgente. A cet effet, l'option « villes nouvelles » arrêtée par le gouvernement revêt une dimension fondamentale pour, entre autres, orienter et gérer la croissance tentaculaire et l'expansion urbaine d'Alger. L'un des sites retenus dans ce cadre est celui de Boughezoul, une zone peu urbanisée située entre les wilayas de Djelfa et de Médéa. Pour s'enquérir de la réalité du terrain, Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, effectuera, demain, une visite de travail et d'inspection sur les lieux. Le ministre, en présence des responsables locaux, devra présenter, au siège de la wilaya de Médéa, le plan d'aménagement, d'urbanisme et d'architecture relatif à la ville nouvelle de Boughezoul. Cette option, rendue possible grâce au décret 04/97 du 1er avril 2004, représente, selon le département de Rahmani, le projet structurant de l'option Hauts-Plateaux sud qui constitue la base de la stratégie de l'aménagement du territoire. Cette stratégie s'articule autour de trois actions : le freinage du littoral, le développement des Hauts-Plateaux et du Sud ainsi que la nouvelle armature urbaine du territoire. Le site de Boughezoul, de par sa proximité avec la capitale (170 km) et sa situation au carrefour des voies de communication importantes, jouit d'une position stratégique. Pour alimenter la ville en eau potable, les ressources souterraines que recèle la région seront exploitées. Il est également prévu un transfert d'eau à partir du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira). A se fier aux études initiées par les pouvoirs publics, les objectifs de peuplement de la ville se situeraient autour de 100 000 habitants. En outre, 27 500 postes de travail seront créés et plus de 24 000 logements réalisés.